Certes à ce jour, les deux seules analyses positives de traces de salmonelle, l’une en août et l’autre en novembre, ont été révélées dans l’environnement, et non dans les produits. Mais tous les pots de lait infantile potentiellement contaminés auraient dû être rappelés. Las, cela n’a pas été (du tout) le cas.
22 sites encore détenteurs de lait infantile
Fin décembre, le groupe Lactalis, l’un des groupes laitiers parmi les premiers mondiaux, procédait au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles sortis de son usine de Craon (Mayenne) depuis février 2017, après la découverte d'une contamination aux salmonelles. Mais des dysfonctionnements ont eu lieu, et plusieurs grandes surfaces françaises ont continué à vendre ces produits à risque.
Elles ne sont pas les seules : d’après Le Figaro, lors de sa deuxième vague de contrôle de supermarchés, pharmacies, cliniques et crèches, la répression des fraudes a encore épinglé 22 sites détenteurs de produits infantiles fabriqués par Lactalis et couverts par des opérations de rappel.
La DGCCRF indique dans un communiqué de presse qu’elle a procédé à 3 600 nouveaux contrôles depuis le 12 janvier 2018. La quasi-totalité (99,4 %) des établissements visités avait effectué les opérations de retrait et rappel des produits litigieux. Quid des 0,6 % restants ?!
Des supermarchés, des pharmacies et même un hôpital
Dans le collimateur, deux supermarchés, treize pharmacies, un établissement hospitalier, et six autres détaillants proposaient à la vente des produits qui auraient dû être retirés du marché. Heureusement, aucune des 330 crèches contrôlées n'en disposait.
Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, a annoncé « des poursuites disciplinaires à l'encontre des pharmaciens contrevenants ». Lors de la première vague de contrôle, 91 établissements avaient déjà été épinglés. Pour Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, « Lactalis a gravement failli » dans la gestion de cette crise.