L’épidémie de Covid-19 a eu pour conséquence l’annulation d’un grand nombre de vols, et une reprise digne de ce nom se fait toujours attendre. Selon le dernier bilan d’Airports Council International, en septembre 2020, la « connectivité » des aéroports européens était toujours inférieure de 62% à son niveau de 2019.
Perte de « connectivité » : Roissy-Charles-de-Gaulle fait moins bien qu’Amsterdam-Schiphol
Avant que l’épidémie de Covid-19 n’éclate, les aéroports européens desservaient 6.000 destinations différentes, en vols directs ou indirects. Mais la propagation de cette maladie contagieuse a changé la donne, au point qu’en juin 2020, le nombre d’avions décollant et atterrissant à travers le monde était au plus bas. Et même fin septembre 2020, la situation n’est toujours pas revenue à la normale. Selon le dernier bilan d’Airports Council International, qui s’attache à mesurer la « connectivité » des différents aéroports, celle des aéroports européens était toujours inférieure de 62% à son niveau de 2019.
L’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, jadis numéro 2 de la « connectivité » en Europe, se classe pile dans la moyenne européenne : à fin septembre 2020, sa « connectivité » était toujours inférieure de 61% par rapport à septembre 2019. Quant à Amsterdam-Schiphol, jadis numéro 1 de la « connectivité », il a su limiter les dégâts avec une perte de « connectivité » de 52% à fin septembre 2020. Ailleurs dans l’Union européenne, seuls deux aéroports ont mieux fait : Orly et Athènes avec -50% chacun.
L’aéroport à avoir le plus souffert du Covid-19 est Madrid-Barajas
Quant aux grands aéroports européens les plus impactés à fin septembre 2020, ce sont Madrid-Barajas (-71%), Rome-Fiumicino (-70%), Munich (-68%), Londres-Heathrow (-68%) et Francfort (-67%). Parmi les petits aéroports, les dégâts ont été les plus importants à Linz (-96%), Trévise (-95%), Vaasa (-91%), Quimper (-87%), Newquay (-86%), Shannon (-83%) et Burgas (-82%).
Pour Airports Council International, restaurer cette connectivité est une tâche d’importance capitale. Car chaque hausse de connectivité de 10% induit une hausse de 0,5% du PIB par habitant, estime cette organisation.