Les deux géants ont bien l'intention de se frotter les ailes et d'engranger une nouvelle moisson de contrats, pas vraiment tombés du ciel. Après un salon de Dubaï inouï, et une année 2013 record, Airbus et Boeing vont dévoiler leurs nouveaux bijoux au Salon aéronautique de Singapour, qui ouvre son tarmac aujourd'hui, jusqu'à dimanche, sous le soleil de la Cité-Etat : le Boeing 787 côté américain, mais surtout l'A350 côté européen, dont c'est l'une des toutes premières sorties publiques.
L'Asie, nouveau terrain de jeu pour les constructeurs européen et américain
Sachant que le marché asiatique représente 30 % des commandes d'A350 (et à peu près 30% des livraisons mondiales d'avions neufs prévues dans les vingt prochaines années), Airbus devrait à nouveau voir son résultat commercial atteindre des sommets.
Les deux constructeurs vont essayer de séduire de nouveaux clients, mais aussi finaliser certains gros contrats évoqués avec différentes compagnies aériennes.
A eux deux, ils devraient être en mesure de livrer cette année 1 350 appareils (soit près de 4 par jour !). Et les années suivantes s'annoncent florissantes aussi : à l'usine de Toulouse, rien que la chaîne de production des A350 va tourner jusqu'en 2023 au moins.
Des contrats record, et des emplois à la clef
Airbus et Boeing, ont tous deux réalisé la plus belle année de leur histoire en 2013. A eux deux, ils dénombrent plus de 10 000 commandes d'avions pour les prochaines années, soit des contrats d'un montant de 1 600 milliards de dollars. Du jamais vu, dû en grande partie à la très forte demande de nouveaux clients, les pays du Moyen-Orient et l'Asie, dont les populations ont à leur tour les moyens et l'envie de voyager dans le monde entier ! Ainsi une compagnie comme Emirates devient un client de premier plan car elle ambitionne de devenir la première compagnie au monde en termes de passagers internationaux.
Côté livraisons, Boeing a livré pas moins de 648 avions commerciaux en 2013 -un record, et une hausse de 7,8% par rapport à 2012 !-, battant ainsi pour la deuxième année consécutive son rival de toujours, Airbus, qui en a livré 626.
Côté commandes, c'est cette fois Airbus qui rafle la première place, avec 1 619 commandes (hors annulations), quand l'Américain en dénombre 1 531. C'est plus du double que la direction d'Airbus espérait ! Les deux entreprises ne cessent de battre leurs propres records commerciaux. Pourvu que Singapour n'échappe pas à la règle, car des milliers d'emplois en dépendent, notamment en France!