La crise sanitaire, que nous traversons, aura incontestablement donné l'occasion à l’immobilier de conforter sa place de valeur refuge aux yeux des Français qu'il s'agisse de posséder son propre logement ou d'investir dans la pierre. Près de deux ménages sur trois étaient propriétaires de leur résidence principale au 1er janvier 2018, selon l'Insee.
Certains encore préfèrent louer leur logement et investir dans la pierre par ailleurs. Une question devient alors cruciale : à partir de quel moment devient-il plus avantageux d’acheter ou de louer sa résidence principale ?
À Lyon, acheter devient plus rentable que de louer au bout de 5,4 années !
Cela ne vous aura pas échappé : les prix des logements flambent dans les grandes villes. « Dans 75 % des villes de plus de 100 000 habitants, la hausse des prix des appartements anciens reste au moins égale à 5 % sur un an (61 % des villes de plus de 50 000 habitants) : elle est même d’au moins 10 % dans 28 % des grandes villes » constate ainsi Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger dans l’édition d’avril. Or, il apparaît que plus le prix de l’immobilier est élevé et plus il augmente, plus l’acquisition de sa résidence principale mettra - mécaniquement - de temps à se rentabiliser. Rien d’étonnant, donc, à ce que, dans des villes marquées par la hausse des prix telles que Lyon, Paris, Bordeaux, Nantes ou encore Rennes, il faille patienter entre 4,2 et 5,4 années avant d’atteindre le point de bascule où l’achat d’un logement d’une superficie de 70 m² devient plus intéressant que sa location.
Au Mans, rentabiliser l’achat d’un 70 m² ne prend que 1,7 année !
Si des prix immobiliers élevés et en proie à une forte hausse contribuent inévitablement à retarder le moment où l’acquisition d’un logement, pour en faire sa résidence principale, sera amortie, à l’inverse, dans une ville caractérisée par des prix abordables, il sera rapidement plus intéressant d’acheter plutôt que de louer. À l’image du Mans où 1,7 année suffit pour que soit rentabilisé l’achat d’un bien d’une surface de 70 m². De même, à Perpignan, comptez 1,8 années pour que l’achat l’emporte sur la location. À Limoges, le statut de propriétaire devient plus profitable que celui de simple locataire au bout de deux années seulement. À Saint-Étienne, le point de bascule sera atteint en à peine 2,2 années. Enfin, à Amiens, il ne faut que 2,3 années pour amortir l’acquisition de sa résidence principale. Bref, vous l’aurez compris, le délai de rentabilisation d’un logement que l’on aura acquis en vue d’y vivre (et non de le proposer à la location) est clairement à géométrie variable.