Monter un dossier immobilier n’est pas chose aisée… et ça se complique d’année en année. Les banques sont de plus en plus réticentes à accorder des crédits, notamment car elles sont désormais soumises à des règles strictes de la part du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Résultat : il faut un apport minimum de plus en plus conséquent, faute de quoi les acheteurs n’auront pas leur argent.
Pratiquement 30.000 euros d’apport personnel pour acheter
Selon une étude réalisée par le courtier Finance Conseil et dévoilée par BFMBusiness, les dossiers pour des crédits immobiliers demandent de plus en plus d’apport personnel. Un problème pour les ménages les plus défavorisés ou encore les plus jeunes qui risquent d’avoir du mal à répondre aux critères demandés par les banques, et devront donc soit renoncer au projet soit baisser leurs ambitions personnelles.
En effet, selon l’étude, entre 2020 et 2021, la somme moyenne constituant l’apport personnel a grimpé de 13%, passant d’un peu plus de 25.000 euros à pratiquement 30.000 euros (29.405 euros très précisément).
Le tout, précise le courtier, pour un projet immobilier correspondant à l’achat d’un bien d’environ 270.000 euros, ce qui correspond au budget moyen. Il faudra donc près de 10% du budget en apport personnel pour répondre aux critères des organismes de prêt.
De grandes disparités entre les régions françaises
Tous les potentiels acheteurs de France ne sont toutefois pas logés à la même enseigne : selon les régions, l’apport moyen est bien supérieur ou très inférieur à 30.000 euros. Sans surprise, c’est en Île-de-France, où les prix ont explosé depuis des années, que cet apport est le plus important : 85.985 euros en moyenne. En région PACA et en région Auvergne-Rhône-Alpes, il est d’environ 50.000 euros (52.494 pour la première, 49.735 pour la seconde).
Inversement, dans les Hauts-de-France, pour obtenir un crédit, il suffira d’un apport moyen de 22.638 euros, et de 24.606 euros en Nouvelle Aquitaine, selon Finance Conseil.
Naturellement, chaque dossier immobilier étant différent, ces apports moyens ne sont qu’indicatifs : l’apport personnel permet généralement de baisser le montant du crédit et donc les mensualités, ce qui permet de ne pas dépasser les limites d’endettement fixées par le HCSF.