Selon une enquête de Santé publique France, les accidents de sports de combat sont trop fréquents chez les 10-18 ans. Ils peuvent provoquer des commotions cérébrales susceptibles d’entraîner une perte de connaissance ainsi que des séquelles plus lourdes pouvant avoir des conséquences sur le développement de l'enfant.
Sports de combat : des commotions cérébrales à l’origine de pertes de connaissance et de séquelles
Pour rester en bonne santé, un enfant doit pratiquer des activités physiques. Cependant, certains sports autorisés en France chez les mineurs sont dangereux. C’est le cas des sports de combat avec « KO » qui peuvent provoquer des commotions cérébrales. Elles sont parfois à l'origine de pertes de connaissance mais aussi de séquelles et de complications somatiques susceptibles d’avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, son parcours scolaire et ses apprentissages.
Réalisée à la demande de la Direction générale de la santé, une étude de Santé publique France décrit, chez les enfants âgés de 10 à 18 ans, les accidents survenant lors de la pratique de sports de combat et la fréquence des commotions cérébrales survenues lors de cette pratique sportive. Cette enquête repose sur l'enregistrement exhaustif des recours aux urgences pour accident de la vie courante (AcVC) dans dix hôpitaux en France. Cela signifie que les accidentés ne passant pas par les urgences ne sont pas comptabilisés.
Des accidents trop fréquents pour les sports de combat
De 2016 à 2018, 1.340 passages aux urgences relevant d’un sport de combat (judo/jiu-jitsu, boxe, lutte, karaté, kickboxing) ont été dénombrés chez les 10-18 ans. Ce chiffre représente 1,6% des passages dus aux accidents de la vie courante. L’enquête révèle que le taux d’hospitalisations pour accidents de sport de combat est comparable au taux d’hospitalisations tous sports confondus.
Pour 4% de l'ensemble des accidents de sports de combat chez les 10-18 ans, un traumatisme crânien a été diagnostiqué dont 96% avec une commotion cérébrale. La conclusion de Santé publique France est sans appel : « les accidents de sports de combat, au vu des conséquences qu’ils peuvent avoir, sont trop fréquents chez les 10-18 ans ».