En octobre 2019, Netflix comptabilisait 158 millions d’abonnés. Spotify, 118 millions à la même date. Il n’y pas à dire, l’économie de l’abonnement est au beau fixe. Chaque année, le modèle gagne du terrain et touche startups comme grands groupes, individus comme entreprises. Il s’élargit également pour toucher des secteurs aussi disparates que la mode ou l’informatique. Il faut dire que les habitudes changent et passent de l’usage au partage d’un produit donné. Le paradigme a de quoi séduire. Ses avantages en termes d’économies et de compétitivité sont nombreux.
L’économie de l’abonnement en plein boom
Selon une enquête menée par Harris Poll pour le compte de Zuora, 66% des Français en 2019 consommaient des services par abonnement. Ce qui représente grosso modo 2,4 abonnements par personne. Des chiffres qui auraient bondi de 15 points en 5 ans. Mieux encore : 92% des Français n’envisagent pas d’abandonner ce modèle et 29 % pensent consommer davantage par abonnement dans les 2 ans.
Sans aucun doute, l’économie de l’abonnement est en plein boom. Si elle existe depuis toujours, on constate qu’elle concerne de plus en plus de biens immatériels, digitalisation oblige. Elle reflète des habitudes de consommation nouvelles où le besoin de propriété n’est plus le modèle dominant. Seuls 9% des Français sont aujourd’hui attachés à la propriété d’un bien qu’ils consomment selon L’Observatoire des Comportements de la Consommation.
SVOD, services musicaux, sont parmi les secteurs les plus en vogue. Mais elle en gagne d’autres (box My Little Paris ou Le Petit Ballon). Insensiblement, on observe que le modèle opère sa mue vers le B2B notamment sur le secteur des éditions logicielles. Selon une étude MGI Research pour le compte de Zuora, le marché des logiciels sous abonnement devraient atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2020. Et on le sait largement couvert par les entreprises.
Les avantages du modèle
Pourquoi un tel succès ? C’est que le business model remplit bien ses promesses. L’avantage financier est indéniable. Du côté du public, le tarif d’un service loué est moins onéreux qu’à l’achat. Une suite Adobe coûte environ un millier d’euros à l’achat. Sans compter les mises à jour à l’addition. Elle se loue facilement 60 euros par mois. Et s’arrête à l’envie.
Pour l’entreprise qui propose le service la sécurité financière est un atout. Elle s’assure une base de clients fidélisés sur le long terme et des revenus constants en toute transparence. Cette fidélisation permet par ailleurs une meilleure personnalisation du service.
C’est aussi l’assurance d’avoir un outil où l’usage est grandement facilité, un outil à jour qui s’auto-active via des plugins. L’entreprise élimine ainsi la perte de temps engendrée par des fichiers qui ne sont plus compatibles ou encore qui s’ouvrent uniquement à la condition d’une mise à jour effectuée. Une équation simplifiée qui permet de se concentrer pleinement sur sa tâche et gagner ainsi en productivité.
L’économie de l’abonnement est donc un nouveau paradigme qui procure un gain de temps, de productivité et de compétitivité non négligeables. Pour une entreprise, la bascule entre un modèle économique classique à l’unité et un modèle d’abonnement peut néanmoins s’avérer complexe. Avant de lancer un tel service, il faut s’assurer que les infrastructures en place soient prêtes à accueillir ces nouvelles pratiques d’abonnement… et de désabonnement.