Les producteurs de viande bovine de France ont bloqué une vingtaine d'abattoirs. L'objectif : obtenir une revalorisation des cours actuels qui mettent leurs revenus à mal, alors qu'en parallèle, la consommation de viande rouge ne cesse de chuter.
Vers une hausse des prix
Pour les consommateurs évitant d'acheter de la viande à cause du prix, sachez que vos rangs risquent de se grossir. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin,"demande solennellement aux industriels, aux distributeurs et aux consommateurs d'accepter unerevalorisation du prix des viandes, il y a urgence". Les producteurs réclament une augmentation de 50 à 60 centimes par kilo, alors qu'il est payé aux alentours de 3 euros, insuffisant pour rentabiliser les exploitations. La production et l'industrie française de la viande ne sont pas les plus compétitives, en raison de la fiscalité et des coûts de main d'œuvre, décalés du reste des pays européens.
Pourtant, comme à chaque hausse, les volumes ne feront que chuter, et les consommateurs se tourneront alors vers les viandes blanches comme le porc ou le poulet, ou tireront simplement un trait sur la viande.
Le porc fait aussi grise mine
La crise de la viande bovine s'ajoute à celle du porc. Face à cette crise, Leclerc et Intermarché se sont engagés à payer le kilo de porc 5 centimes de plus que le cours au cadran. Michel-Edouard Leclerc a demandé sur son blog à ce que le gouvernement s'engage à ce que l'Autorité de la concurrence ne vienne pas les sanctionner pour cause de hausse de prix de concert. Il faut dire que les affaires de ce genre qu'on connus les endives, les yaourts ou la volaille, ont fait pleuvoir des amendes fort salées. De son côté, le ministère a publié un décret limitant les promotions sur le porc à deux mois dans l'année.