Publicis et Omnicom renoncent à leur fusion

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 9 mai 2014 à 4h55

C'est un revers de taille pour les patrons des deux groupes, Maurice Levy et John Wren. Cela faisait pourtant bientôt dix mois que les deux groupes de publicité avaient annoncé leur projet de fusion, en juillet 2013 exactement. Le communiqué publié jeudi 8 mai tard explique que Publicis et Omnicom «  annonçent aujourd’hui conjointement qu’ils ont mis un terme à leur projet de fusion entre égaux d’un commun accord, au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables. Les deux parties se sont libérées de toute obligation mutuelle liée au projet de transaction et aucun frais n’est dû par aucune des deux parties ».

Au communiqué de presse s’ajoute le commentaire des deux patrons, Maurice Lévy et John Wren, qui expliquent que « les défis qui restaient à surmonter, ainsi que la lenteur des progrès effectués, avaient créé un niveau d’incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes, de leurs employés, de leurs clients et de leurs actionnaires. Nous restons bien entendus concurrents mais nous avons toujours un grand respect l’un de l’autre ».

Publicis et Omnicom unis auraient donné naissance au numéro 1 mondial de la publicité, devant Walter PPP, avec plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 13 000 employés. On sait que des clients de l’un et l’autre des deux groupes avaient menacé de changer d’agence en cas de fusion, où encore que les autorités anticoncurrentielles avaient formé des exigences préalables à la fusion, mais c’est semble-t-il surtout une lutte de pouvoir entre les deux patrons qui aurait bloqué le rapprochement. Même si celui-ci devait se faire « entre égaux », il aurait bien fallut techniquement à un moment que l’un prenne le pas sur l’autre, puisqu’il fallait que l’un rachète l’autre pour opérer la fusion. Selon le Wall Street Journal, c’est la raison principale de l’échec de l’opération.

Conséquence, Walter PPP demeure numéro des agences de pub, Omnicom, numéro 2, et Publicis, numéro 3.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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