C'est un revers de taille pour les patrons des deux groupes, Maurice Levy et John Wren. Cela faisait pourtant bientôt dix mois que les deux groupes de publicité avaient annoncé leur projet de fusion, en juillet 2013 exactement. Le communiqué publié jeudi 8 mai tard explique que Publicis et Omnicom « annonçent aujourd’hui conjointement qu’ils ont mis un terme à leur projet de fusion entre égaux d’un commun accord, au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables. Les deux parties se sont libérées de toute obligation mutuelle liée au projet de transaction et aucun frais n’est dû par aucune des deux parties ».
Au communiqué de presse s’ajoute le commentaire des deux patrons, Maurice Lévy et John Wren, qui expliquent que « les défis qui restaient à surmonter, ainsi que la lenteur des progrès effectués, avaient créé un niveau d’incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes, de leurs employés, de leurs clients et de leurs actionnaires. Nous restons bien entendus concurrents mais nous avons toujours un grand respect l’un de l’autre ».
Publicis et Omnicom unis auraient donné naissance au numéro 1 mondial de la publicité, devant Walter PPP, avec plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 13 000 employés. On sait que des clients de l’un et l’autre des deux groupes avaient menacé de changer d’agence en cas de fusion, où encore que les autorités anticoncurrentielles avaient formé des exigences préalables à la fusion, mais c’est semble-t-il surtout une lutte de pouvoir entre les deux patrons qui aurait bloqué le rapprochement. Même si celui-ci devait se faire « entre égaux », il aurait bien fallut techniquement à un moment que l’un prenne le pas sur l’autre, puisqu’il fallait que l’un rachète l’autre pour opérer la fusion. Selon le Wall Street Journal, c’est la raison principale de l’échec de l’opération.
Conséquence, Walter PPP demeure numéro des agences de pub, Omnicom, numéro 2, et Publicis, numéro 3.