Les restaurateurs n'en peuvent plus de la fermeture administrative de leurs établissements. Plusieurs d'entre eux ont même rouvert malgré la crise sanitaire. Le gouvernement veut leur donner un horizon.
Depuis la fermeture décidée en fin d'année dernière pour enrayer la propagation du coronavirus, les restaurateurs se demandent quand ils pourront rouvrir et reprendre une activité normale. Plusieurs d'entre eux se sont même lancés dans un mouvement de désobéissance et ont rouvert leurs établissements. Un phénomène « marginal », a assuré Alain Griset le ministre chargé des Petites et Moyennes entreprises. Devant les caméras de Public Sénat, il prévient que des mesures seront prises contre les récalcitrants. Bruno Le Maire a eu l'occasion de les citer : pas de fonds de solidarité pendant un mois, et en cas de récidive c'en sera terminé de l'accès au fonds.
Tracer une perspective
Néanmoins, les mesures coercitives ne font pas tout. « Je rappelle que je comprends très bien la difficulté morale et psychique de ceux qui considèrent qu'il y en a marre de ne pas travailler », explique Alain Griset, qui tient « tous les deux jours » une réunion avec les restaurateurs. Il rappelle que les dispositifs de soutien mis en place par l'État sont « sans commune mesure avec ce qui a été fait ». Mais évidemment, les professionnels ne veulent pas des aides, ils veulent travailler de nouveau. C'est pourquoi le ministre a tracé une perspective pour la réouverture.
Combien de faillites en 2021 ?
Les restaurants pourront rouvrir « si on arrive à descendre en dessous de 10.000 contaminations par jour en direction des 5.000 », a-t-il indiqué. On en est loin : le nombre de contamination au quotidien est toujours au-delà de 20.000 personnes, et les hospitalisations sont en hausse. Néanmoins, la vraie perspective, c'est celle des vaccins et « le comportement des Français », souligne le ministre. Il espère également que le nombre de défaillances d'entreprises tournera autour de 50.000 cette année, soit leur niveau habituel. Le Medef prévoit de son côté bien plus de faillites, autour de 80.000. Mais Alain Griset met en avant les aides ciblées des pouvoirs publics pour maintenir les entreprises à flot.
