Taxis contre VTC : une voiture avec chauffeur à tout prix

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 4 novembre 2014 à 10h18

Entre la hausse des tarifs opérée début janvier, et le combat qu'ils mènent contre les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), qui viennent marcher sur leurs plate-bandes, les 55 000 taxis de France sont sur le devant de la scène en ce début d'année. L'occasion de faire un point de situation sur les chiffres d'une profession qui n'aime guère la concurrence…

Le taxi est un métier de service. Mais un service qui peut coûter cher, et dont le prix, d'ailleurs, augmente. Difficile, il est vrai, de garder son calme, en entrant dans un taxi, quand on voit que le compteur affiche déjà un certain montant, alors que la course n'a même pas commencé. Vous pourrez râler autant que vous le souhaitez, vous ne pourrez pas obtenir la moindre ristourne, car il s'agit en fait du prix de la prise en charge. Depuis la récente augmentation des tarifs, fixés par l'Etat début janvier, ce coût de prise en charge ne peut aujourd'hui dépasser 3,79 euros.

Initialement prévue à 4 %, le ministère des Finances a tranché pour une augmentation à 3,9 %. Cette hausse des prix est en principe indexée sur la hausse de la TVA. En l'occurrence, la TVA sur les transports étant passé de 7 à 10 % au 1er janvier 2014, les compagnies de taxis l'ont répercutée directement sur leurs prix, car, selon l'Union nationale des taxis, elles n'avaient pas la trésorerie suffisante pour absorber cette augmentation fiscale. Mais la TVA ne fait pas tout. Il faut également prendre en compte l'augmentation des frais dits généraux, comme l'essence (bien que les taxis se font rembourser en moyenne 20 euros par hectolitre de carburant) et l'assurance. De quoi alourdir considérablement la facture au compteur.

Le compteur, justement, est un instrument intelligent. Vérifié chaque année, il calcule le coût de votre déplacement selon deux modes, en fonction du jour, de l'heure de la journée, et de la vitesse. Le premier mode, le tarif kilométrique, s'applique à vitesse normale. Il est passé au début du mois à 1 euro du kilomètre en période creuse, et 1,24 euro en heures pleines, pour les taxis parisiens.

Le second, le tarif horaire, s'active si la voiture est immobilisée pendant la course, lors d'un embouteillage par exemple. Depuis la dernière augmentation publiée au Journal officiel le 6 janvier dernier, le tarif horaire pour un taxi à Paris est passé à 31,04 euros en heures creuses, 36 euros en heures pleines. En province, les tarifs des courses varient selon les communes et les préfectures. Une course que vous règlerez bien sûr en espèces (c'est obligatoire), à moins que votre taxi accepte le paiement par carte bleue ou par chèque (c'est plus rare).

Mais n'allez pas croire que les prix en province sont forcément moins chers que sur la capitale. C'est vrai pour la majorité des départements de France mais le Rhône et la Corse du Sud, par exemple, pratiquent des tarifs qui feraient blêmir un touriste parisien en vadrouille ! Ainsi en 2013, avant l'augmentation du mois de janvier dernier, le tarif horaire en heures pleines, en Corse-du-Sud coûtait un peu plus de 30 euros contre 32 euros à Paris, et 33 euros dans le Val-de-Marne.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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