Aujourd’hui, je vous parlerai de deux sujets, le partenariat transatlantique et la santé financière de la banque HSBC qui est, semble-t-il, quelque peu vacillante, mais surtout ne vous inquiétez pas, n’achetez pas d’or, laissez toutes vos économies à la banque investies de préférence en obligations d’États. De cette façon-là, vous n’avez plus qu’à attendre patiemment d’être définitivement ruiné, ce qui, ma foi, ne devrait pas prendre trop longtemps.
Comme vous le savez, le blackout sur l’avancée des négociations secrètes concernant le partenariat transatlantique est total. Pour l’instant, aucune information ne filtre.
Que nous-mêmes, simples citoyens, ne soyons pas tenus au courant n’est pas très surprenant, ce qui l’est nettement plus c’est que les représentations nationales ne le soient pas non plus, bien que cela soit conforme à la mise en place de la dictature rampante à laquelle nous sommes confrontés.
Bref, c’est un article du très sérieux journal britannique The Guardian qui revient sur les dernières révélations de Wikileaks qui s’est procuré un document secret lié aux négociations commerciales non pas transatlantique mais transpacifique.
Quel est le rapport me direz-vous ? Il est assez simple, ce que les USA tentent d’imposer pour la région pacifique actuellement sera sensiblement identique à ce qu’ils espèrent obtenir du côté atlantique. Il s’agit de négociations qui sont en réalité identiques. Savoir ce qui se passe dans les négociations avec la région pacifique nous donne une excellente approximation de ce qui va nous arriver dessus très rapidement.
Que dit ce traité ?
Tout d’abord, il ne s’agit que d’un volet rendu public grâce à une fuite qui a alimenté Wikileaks et cette partie concerne la propriété intellectuelle. C’est donc une partie important puisque c’est dans cette thématique précise que vous retrouvez la possibilité de breveter notamment le biologique et le vivant.
Ce traité est inquiétant dans la mesure où l’on voit bien que ce sont des intérêts financiers et industriels qui guident ces négociations et l’on sent très bien à travers aussi bien les propositions que les contestations des différentes parties le poids des lobbies et surtout côté américain, la volonté de rendre commercial ce qui jusqu’à présent ne l’était pas.
Dans le cadre plus spécifique des négociations Europe-USA, l’on sent particulièrement le poids, ces dernières années, de part et d’autre de l’Atlantique de cette volonté de rendre le maximum de choses « brevetables ».
En rendant une chose brevetable, vous pouvez en faire commerce. C’est le PDG de Nestlé qui expliquait doctement il y a quelques mois dans une vidéo qu’il fallait pouvoir vendre l’eau, que l’eau devait être vendue systématiquement… Par extension, si ces gentils industriels qui nous veulent du bien pouvait breveter l’air que nous respirons pour nous le faire payer à chaque inspiration, ils n’hésiteraient pas une seule seconde.
Ce projet d’accord pour la région pacifique, à défaut de prouver le pire, peut nous rendre inquiet. Inquiet car il démontre bien cette volonté de faire commerce de tout et de faire rentrer le maximum de choses dans le champ de la propriété industrielle.
Ce projet montre également l’enjeu financier représenté par l’agriculture, sujet très présent en particulier dans le chapitre concernant les produits chimiques pour l’agriculture (la rubrique « Monsanto »), ainsi que les résultats du lobbying très actif des sociétés pharmaceutiques qui souhaitent que les accords obtenus auprès des autorités sanitaires d’un pays s’appliquent presque automatiquement dans tous les autres pays sans que ces pays ne puissent vérifier l’innocuité de leur potion magique médicale. En clair, si les USA disent oui à un médicament, l’Europe devrait suivre et inversement. Cela nous donnera donc de multiples occasions de nous empoisonner mutuellement. Finalement, Jacques Servier n’était qu’un peu en avance sur son temps.
Si l’idée d’un tel pacte ne doit pas être rejeté en bloc car après tout, nous commerçons tous les jours avec l’Amérique du Nord et il n’y a aucune raison de ne pas « contractualiser » nos relations commerciales bilatérales, il faut bien comprendre que ce qui guide les négociations ce n’est pas l’intérêt des peuples ou des populations, leur santé ou leur droit.
Ce qui préside à cet accord et aux négociations menées c’est l’intérêt financier des grandes multinationales. C’est donc sous cet angle qu’il faut exercer une vigilance citoyenne tatillonne afin de ne pas laisser encore une fois les entreprises et leur volonté de profits écraser les derniers garde-fous qui existent autour par exemple de la sanctuarisation du vivant qui ne doit pas être brevetable, ou notre droit à disposer d’autorités nationales de santé responsables de leurs propres citoyens.
Il manque 70 milliards d’euros de fonds propres à HSBC
C’est un pavé dans la marre qu’a jeté une société d’analyse financière asiatique basée à Hong Kong en indiquant dans une note que dévoile Le Telegraph de Londres que la banque HSBC aurait surestimé ses actifs de plus de 50 milliards de livres et, finalement, aurait besoin d’une injection de capital de près de 70 milliards d’euros.
Dans le rapport, les analystes (qui ne sont pas vraiment des débutants, le CV étant épais comme le bras et Le Telegraph donne les détails) appliquent ce qu’ils décrivent comme un « test de stress modéré » pour les bilans des principales filiales de HSBC. De cette analyse, ils concluent que même en utilisant une estimation basse, les actifs de la division de Hong Kong de la banque, par exemple, sont surévalués d’environ 15 milliards de dollars, tandis que ceux de sa filiale au Royaume-Uni pourraient être surévalués de 17 milliards de dollars.
Les besoins en nouveaux capitaux pourraient représenter jusqu’à 111 milliards $ !!
Les analystes ont même indiqué que « tout en ayant des ratios de capital déclaré bien au-dessus des moyennes des pairs, les ratios de capital déclaré par HSBC semblent être rien de plus qu’un mirage si notre analyse est correcte ». Ils ont logiquement conclu qu’il valait mieux vendre ses actions HSBC… vous pouvez aussi envisager de fermer votre compte et de changer de banque… ou même de monnaie en achetant par exemple, je ne sais pas moi, de l’or !
HSBC, qui a évidemment été contacté, « a refusé de commenter ». Voilà de quoi vous rassurer, vos sous sont bien gardés par des banques dont les bilans ne sont pas très transparents ! Nous le savions déjà, nous le disons depuis des années, pour la première fois, un cabinet d’analystes le confirme, c’est ce qui fait toute l’importance de cette information. !
N'hésitez pas à consulter https://www.aucoffre.com/