Voilà qui ne va pas faire plaisir à Patrick Drahi, qui a mis la main sur SFR via la holding luxembourgeoise Altice, en 2014 : les investissements de la marque au Carré Rouge ne sont pas suffisants, selon l'Arcep, qui veut contraindre l'opérateur à les augmenter. Pas de quoi rassurer la Bourse sur le cas Altice-Numericable-SFR ; Altice a connu une chute importante (près de 10%) en Bourse le 25 novembre 2015 de laquelle elle ne s'est toujours pas remise.
SFR dans le collimateur de l'Arcep
Selon le Journal Du Dimanche, qui a pu consulter le rapport que l'Arcep devrait publier cette semaine du 30 novembre 2015, SFR serait en retard avec ses investissements. Une critique faite régulièrement à Free par l'Autorité de Régulation des Télécoms qui semble maintenant vouloir changer de cible.
SFR ne détient que 3 697 antennes mobiles 4G alors même qu'il est... deuxième du secteur en termes d'abonnés. Un paradoxe alors que Free, arrivé sur le marché en 2012, a déjà déployé 5 164 antennes pour le très haut débit mobile.
L'itinérance de Free et SFR ne plaît plus à l'Arcep
L'autorité avait fermé les yeux mais ce ne sera plus le cas : les opérateurs vont devoir déployer leur réseau 4G. Or les deux seuls qui ne s'y sont pas encore réellement collés sont Free et SFR : ils bénéficient tous deux d'un contrat d'itinérance avec, respectivement, Orange et Bouygues Telecom.
Or Free a bien fait comprendre qu'il entendait augmenter sa couverture réseau : l'opérateur a dépensé 932 millions d'euros lors des enchères des fréquences de la bande des 700 Mhz réalisée à la mi-novembre 2015 tandis que SFR n'a dépensé que... 466 millions d'euros, soit la moitié.
L'Arcep veut que la situation change : les contrats en itinérance doivent disparaître le plus vite possible ; Free et SFR devront y mettre un terme. SFR risque donc de se voir imposer un rythme d'investissement et des critères de couverture annuels... Une mesure que l'Arcep avait imposée à Free.