Une semaine après l’Insee qui avait prévu, début septembre 2021, un nouveau taux de croissance pour l’année 2021 (6,25%), c’est au tour de la Banque de France de revoir ses prévisions à la hausse (6,3%).
La croissance dépasse la prévision du gouvernement
En juin 2021, la Banque de France tablait sur une croissance de 5,75%, mais après un rebond économique à la fin du premier semestre 2021, la Banque de France prévoit à la mi-septembre 2021, une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6,3%. Pour Olivier Garnier, le directeur général de la Banque de France, « l'économie française retrouverait plus rapidement son niveau pré-crise, au quatrième trimestre 2021 ». Pour l’Insee, le succès de la vaccination qui a permis de lever la plupart des restrictions sanitaires a contribué au rebond de la croissance économique. Ainsi, la prévision de l’Institut national des statistiques et des études économiques est passée de 6% en juin 2021 à 6,25% en septembre 2021.
En ce qui concerne la croissance de l’économie française pour les prochaines années, la Banque de France prévoit une croissance du PIB de 3,7% en 2022, puis de 1,9% en 2023. Le ministère de l’Économie, quant à lui, reste sur sa prédiction de juin 2021, c’est-à-dire 6% et prévoit une croissance de 4% pour 2022. Olivier Garnier explique que d’après les prévisions de la Banque de France, la croissance devrait arriver au même point que les prévisions précédentes fin 2023, mais elle commence à remonter plus tôt que ce qui était initialement prévu.
L’emploi et la consommation ont accéléré la croissance
Initialement prévue à 163.000 créations nettes d’emplois, la Banque de France a revu sa prévision, et attend désormais 289.000 créations nettes d’emplois pour l’année 2021. La Banque de France prévoit aussi 142.000 créations nettes d’emplois pour l’année 2022. Malgré cette hausse de la création d’emploi, le taux de chômage devrait rester autour de 8,1% car la population active va grandir plus rapidement que la création d’emplois.
La consommation des ménages devrait croître de 4,3% en 2021, puis de 6,5% en 2022. Le pouvoir d’achat des ménages augmenterait de 3% sur la période 2021-2023 selon les prévisions de la Banque de France. L’épargne quant à elle devrait se situer, fin 2021, à 170 milliards d’euros fin 2021 puis, devrait reculer jusqu’à 120 milliards d’euros pour fin 2023. Pour la Banque de France, la hausse du niveau des prix à la consommation de 2% ne devrait être que temporaire.