C'est la bonne nouvelle du printemps : au deuxième trimestre, la croissance a été plus forte que prévu initialement par l'Insee. L'hypothèse d'un taux de croissance à 6% pour 2021 se rapproche.
C'est le pari, somme toute mesuré, du gouvernement : que la France atteigne un niveau de croissance de 6% en 2021, un chiffre revu à la hausse en début d'année. Tout comme l'estimation de l'Insee pour le deuxième trimestre, qui prévoit désormais une progression du produit intérieur brut de 1,1%, au lieu de 0,9%. L'acquis de croissance s'établit désormais à 4,8% pour l'année, ce qui signifie que le PIB va progresser de ce niveau si la croissance était nulle aux troisième et quatrième trimestres. A priori, il faut plutôt s'attendre à une accélération de la croissance au deuxième semestre.
Révision à la hausse de la croissance au deuxième trimestre
L'économie française revient de loin : rappelons que le PIB s'était contracté de 8% l'an dernier, en raison des mesures prises pour endiguer les cas de contamination. Et la situation sanitaire continue de peser sur l'activité : au deuxième trimestre, le PIB restait inférieur de 3,2% en volume par rapport au quatrième trimestre 2019, avant le déclenchement de la pandémie. Malgré tout, les dépenses de consommation des ménages, principal pilier de la croissance, ont augmenté de 1% au printemps malgré un confinement qui s'est achevé mi-mai.
L'inflation chauffe
Ces dépenses restent toutefois un cran (-5,9%) en-dessous du niveau d'avant crise, relève l'Insee. Néanmoins, la demande intérieure progresse de 1,2% tandis que l'investissement est en hausse de 2,4%. Pour la première fois depuis le début de la crise, cet indicateur dépasse son niveau de 2019. L'institut des statistiques a mesuré une inflation qui augmente également : de 1,2% en juillet, elle passe à 1,9% en août. C'est le résultat du « rebond des prix des produits manufacturés en lien avec la fin des soldes d'été ». L'Insee indique aussi que les prix de l'alimentation et de l'énergie augmentent.