Une nouvelle année, c’est d’abord et avant tout l’occasion de présenter ses vœux de santé et de bonheur à ses proches et aux êtres qui nous sont chers.
Mais ces vœux ne se limitent pas à cela. Ils dépassent vite l’échelle locale. L’« état des lieux » de la commune, de la région et du pays vont interpeller. C’est le « Politique », via la communication et la presse avec l’actualité qui reprennent le dessus.
Quand l’international séduit dans un monde dispersé qui se cherche, les Français sont en priorité sensibles aux bilans et aux promesses sur les points les plus délicats. Aujourd’hui, si la « sécurité » avec le terrorisme tient le haut du pavé, l’essentiel tourne autour des prévisions économiques mais surtout des réalisations et des résultats à propos du « chômage » et de l’« emploi »…
Qu’en sera-t-il en 2018 ?
A en croire les prévisionnistes tous les feux sont au vert… Au plan international, les indicateurs sont favorables. Quelles seront les retombées pour la France, avec les mesures prises par le « gouvernement » et dans quels délais ? Que penser du bien-fondé des chiffres « moyens » toujours présentés comparativement d’un pays à l’autre qui n’a ni le même passif (déficit, dette), ni les mêmes contraintes (population, armée), ni les mêmes engagements (environnement, immigration).
Quand on parle de taux de croissance, il faut être clair, pour 2017 on attend un chiffre autour de 1,9 à 2% et un taux de chômage en baisse de 0,1% sur l’année. Un bon résultat reconnu et un léger mieux peut-être. Mais quel sens donner à ces chiffres ? Pour la création d’emplois et la croissance en particulier, ne serait qu’en France, peut-on comparer l’Ile de France avec la Bourgogne ou la Creuse !
Stimuler fortement l’investissement
Notre premier problème par rapport au déficit et en conséquence par rapport à la dette, c’est surtout la faiblesse de notre commerce extérieur. Au plan industriel, si Airbus a d’excellents résultats, force est de constater que nous consommons beaucoup de produits du quotidien importés et à bas prix. La Chine et les pays d’Asie du Sud-Est étant nos principaux fournisseurs. Notre production nationale, susceptible d’intéresser les marchés internationaux est très insuffisante. Les produits comme les prestations proposées ne satisfont pas les besoins de notre clientèle potentielle (coûts, gamme, adéquation/besoin, etc.)
L’investissement en France a toujours eu une tendance classique et sécuritaire. Cela va continuer. Les « grands » groupes en profiteront encore avec les dernières mesures prises. Mais l’option risquée vers la mutation et l’innovation, dans le numérique, l’intelligence artificielle, la technologique, le médical, etc., n’est pas suffisamment appuyée. Le rapprochement « recherche-industrie » est un élément indispensable du puzzle. On ne l’évoque quasiment pas.
La préservation de la « culture » et du « patrimoine » font aussi partie des priorités. Trop souvent le facteur humain ne fait pas pris en compte. Des efforts sont faits insuffisamment dans ce sens, il faut continuer à les accélérer vers des investissements plus efficaces et plus productifs par la formation et la préparation à la transformation des métiers.
Comment rétablir et maintenir la confiance ?
Oui la bourse se porte bien, mais pour combien de temps ? Les Banques centrales en réaction à la « crise » ont fourni beaucoup de liquidités qui ont certes amorti le risque, mais favorisé la spéculation. Le « Bitcoin » n’est pas à la peine. Les USA avec la baisse acceptée des impôts va dans ce sens. Si la France s’aligne sur cette tendance actuelle (suppression de l’ISF mobilier et flat taxe), le danger est le même. Nul ne peut garantir que cette nouvelle « bouffée monétaire » ira vers de l’investissement. A l’échelle des bourses, pour les plus optimistes moins de 8% vont vers des investissements productifs.
Comment vont réagir les « milieux financiers » dans les mois et les années à venir ? Quid du devenir des « paradis fiscaux » au bénéfice du « GAFA » et autres multinationales, pour ne citer qu’eux ? Comme le laissent entendre certains experts à vouloir être trop optimistes, on oublie le « facteur risque ». Comment réagiront en 2018 les Etats-Unis et la Chine dont personne n’est en mesure aujourd’hui de connaître les ambitions. Le CETA n’arrangera rien. L’Union européenne est bloquée.
A ce jour les taux d’emprunt sont très bas et les banques centrales qui ont distribué trop de crédits se retrouvent dans l’incapacité de maîtriser la « bulle » qui s’est formée. Si les Etats ne sont plus en mesure de le faire sauf « en levant de l’impôt », c’est la quadrature du cercle et la crainte d’un prochain « krach » probable. Nul n’étant bien entendu en mesure de préciser « quand » il aura lieu ? « Où » ? Et « comment » ? C’est pourquoi, il faut restaurer la confiance, mais cela ne se fait pas seul et au delà des mots ce sont les résultats qui rassurent. Les prévisions du FMI pour 2018 seront-elles suffisantes pour confirmer une reprise mondiale généralisée ?