2013 s’achève, François Hollande et son énarchie guettent depuis l’Elysée le retour de la croissance et la baisse du chômage qui ne vont pas manquer de pointer un jour à l’horizon. Laissez-les bien au chaud dans leurs rêveries.
2014 sera une année pleine de défis qu’il appartiendra à chacun de nous de relever brillamment. La faillite de l’élite et des autorités en place deviendra flagrante et par conséquent, la tentation de l’extrémisme augmentera pour les plus démunis. Le défi consistera à ne pas y céder.
A la fin de l’an de grâce 2013, les manipulations monétaires des banques centrales paraissent pour le moment couronnées de succès. Grâce à des taux maintenus artificiellement bas, à des prêts de la part des banques centrales nantis par des actifs pourris des banques commerciales, tout paraît s’améliorer. Mais rien n’est résolu à long terme. Le marché interbancaire en Europe est toujours gelé, preuve qu’entre banques la défiance règne. Le chômage est partout très élevé, notamment chez les jeunes. Certes, les créations monétaires ont réussi à orchestrer une hausse des actifs financiers, et seulement de ces actifs, sans hausse des prix à l’horizon. L’effet richesse aveugle certains. Cependant cette inflation boursière profite essentiellement au 1% les plus riches, ceux qui sont tout proches de la manne de la création monétaire. Ceux qui n’ont pas cette chance subissent la répression financière, le vol de leur épargne (à Chypre, en Pologne), la baisse de leur niveau de vie, l’enfer fiscal et le chômage.
Dans ces conditions, la montée des partis extrémistes et anti euro n’est pas surprenante. En France, le programme des deux Fronts – celui de gauche et le national - est assez similaire. On quitte l’euro, on referme le clapet sur la coquille de bigorneau. Dans le bigorneau, l’État s’occupe de tout de la crèche à la tombe pour votre plus grand bien. Fini la libre circulation des bipèdes et de leur argent, les joyeux étudiants d’Erasmus, le bonheur est au fond de la coquille de bigorneau et seulement là. En face, les programmes des caciques des partis plus centraux - les mêmes personnes qui n’avaient rien vu venir avant 2008 - sont à peu près aussi excitants que la proposition d’un sandwich SNCF quand vous sortez d’un trois étoiles Michelin.
2014 sera une année d’élection, municipales en France en mars puis européennes en mai. Contrairement aux électeurs, les investisseurs étrangers qui achètent de la dette française ont lu les programmes des deux Fronts. Ils ont compris que toute poussée vers ces partis signifiait que la survie de l’euro serait compromise et qu’ils ne reverraient alors pas leur argent. Ils seront alors prêts à fermer le robinet. Donc 2014 sera une année pleine de défis, non pas pour l’appareil politique sclérosé, mais pour nous, pour nous prendre en main.
Même dans un pays où l’Etat accapare 57% de l’activité économique rien n’est perdu. Les récents sondages montrent que les Français sont finalement en avance sur leurs élites surtout préoccupées de sauver un capitalisme de copinage. Ils sont pour une vraie réforme des retraites (qui alignerait le public sur le privé), prêts à renoncer aux 35h00 hebdomadaires, pour l’ouverture des magasins le dimanche (mais en tant que clients, faut pas trop pousser) et 59% sont même favorables à limiter le rôle de l’État dans l’économie. C’est la Révolution par le bas ! Car finalement, dites vous bien que ce que l’État donne, il le prend auparavant et qu’à trop attendre de l’État on risque de se retrouver sans rien. Donc rien n’est perdu et 2014 sera peut-être en France une année de Renaissance et ça nous changerait de la décadence…