La lutte contre les « passoires énergétiques » : le gouvernement en a fait sa priorité. 200 millions d'euros supplémentaires vont y être consacrés à partir du 1er janvier.
Réduire le nombre de bâtiments mal isolés, c'est une urgence climatique, mais aussi synonyme d'économies pour les Français. Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, l'assure dans un entretien au Journal du Dimanche. La rénovation énergétique des bâtiments est un enjeu « central » : les bâtiments qui sont mal isolés concernent en effet 4 millions de ménages modestes. Mais l'enjeu touche aussi la question de la lutte contre le réchauffement climatique : « le secteur du bâtiment concentre 25% de nos émissions de CO2 », indique-t-elle.
Le bâtiment représente 25% des émissions de CO2
Pour aider les Français à mieux isoler les bâtiments, le gouvernement va donc mettre en place un nouveau dispositif à compter du 1er janvier. Premier volet : un service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE), qui conseillera les particuliers ainsi que les propriétaires de locaux tertiaires privés (restaurants, commerces, bureaux…) dans leurs travaux de rénovation énergétique. Ce volet s'accompagne d'une enveloppe de 200 millions d'euros sous forme de certificats d'économie d'énergie.
Plusieurs dispositifs déjà disponibles
Les travaux pourront être financés avec ces certificats, néanmoins, il faudra que les collectivités territoriales mettent au pot pour au moins la moitié du coût des travaux. Ce nouveau programme, qui sera mis en place à partir du 1er janvier, rejoint d'autres dispositifs comme le crédit d'impôt pour la transition énergétique, la TVA à taux réduit, les prêts à taux zéro, ou encore l'Agence nationale de l'habitat.