Les emballages en plastique autour des fruits et légumes vont disparaître petit à petit, au profit des emballages en carton plus faciles à recycler et à valoriser. Si le citoyen est ravi, qu'en sera-t-il du consommateur ?
À partir du 1er janvier 2022, certains fruits et légumes ne pourront plus être vendus dans des emballages en plastique. C'est une des dispositions de la loi anti-gaspillage, dont le décret d'application doit être signé ce mardi 12 octobre 2021. Sans attendre, le Journal du Dimanche a dévoilé la liste des produits interdits de plastique. Pour les fruits, cela concernera les pommes, poires, bananes, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion, kakis. Et pour Les légumes : poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre et carottes « normales », tomates rondes, oignons et navets « normaux », choux, choux-fleurs, courges, panais, radis, topinambours, légumes racines.
Des exceptions jusqu'en 2026
Des exceptions sont en place jusqu'au 30 juin 2026 pour un certain nombre de fruits et légumes qui, à l'heure actuelle, ne peuvent être emballés autrement qu'avec du plastique. Charge à l'industrie de trouver des alternatives d'ici là. Par ailleurs, des exceptions existent aussi pour les produits qui peuvent présenter un risque de détérioration lorsqu'ils sont vendus en vrac, ainsi que pour les conditionnement de 1,5 kg et plus. Les contrevenants pourraient être sanctionnés jusqu'à 15.000 euros d'amende.
Le consommateur au rendez-vous ?
Cette mesure anti-gaspillage satisfera le citoyen qui sera aussi ravi de son aspect en faveur de l'environnement. Mais le consommateur sera-t-il au rendez-vous ? C'est la question que se pose une partie de la filière fruits et légumes, qui craint que le conditionnement en carton ne cache les produits, détournant ainsi les regards des clients. Une sérieuse difficulté risque donc se poser pour tout un secteur qui va devoir réinventer sa manière d'emballer ses produits.