Le gouvernement a l'intention de poursuivre l'aide aux entreprises en difficulté, mais celle-ci va être plus ciblée et réduite progressivement. 15 milliards d'euros supplémentaires sont prévus cette année.
Après les vannes grandes ouvertes l'an dernier, le gouvernement réduit peu à peu l'ampleur des aides accordées aux entreprises en difficulté en raison de la crise sanitaire. L'activité économique reprend en même temps que la réouverture progressive du pays, et dans Les Echos, Bruno Le Maire l'assure : la consommation repart, les chiffres sont « bons » et « les Français utilisent leur épargne ». Mais toutes les entreprises ne sont pas sorties de l'ornière pour autant. Dans le même entretien, Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, détaille de nouvelles dépenses.
Le secteur du tourisme principal bénéficiaire
Bercy ajoute 15 milliards d'euros pour des aides supplémentaires destinées à soutenir les entreprises qui restent en difficulté. Les pouvoirs publics passent d'un « soutien économique généralisé à un accompagnement ciblé et adapté », précise Bruno Le Maire. Dans le détail, cette somme qui sera ajoutée au projet de loi de finances rectificative (PLFR) va servir aux restaurants, aux bars, aux hôtels, et plus globalement au secteur du tourisme. 6,5 milliards d'euros seront utilisés pour « accompagner la montée en puissance de l’activité partielle de longue durée (APLD) », 4 milliards pour le financement des exonérations de charges, et 3,5 milliards pour la sortie progressive du fonds de solidarité, qui s'étalera entre juin et la fin août.
Une dette toujours aussi élevée
Le secteur automobile et les fonderies peuvent aussi s'attendre à un coup de pouce de la part des pouvoirs publics, ces deux secteurs étant « confrontés à une transformation majeure avec le passage du véhicule thermique à la voiture électrique », explique le ministre de l'Économie. Un fonds de transition de 3 milliards sera aussi créé pour « soutenir les entreprises rencontrant des besoins de financement en sortie de crise ». Ces mesures ont un coût : la dette devrait ainsi s'établir à 118% du produit intérieur brut en 2021.