A toute chose malheur est bon… Outre le nombre de décès tragiques lors des attentats du 11 septembre 2011, à New York, de nombreuses personnes ont pu en revanche échapper à la mort, certaines écopant toutefois de séquelles physiques et psychologiques irrémédiables. Ce qui n'a pas manqué de donner des idées à 106 personnes mises en examen mardi pour fraude à la pension d'invalidité.
La justice américaine vient de percer à jour l'un des plus grosses arnaques sociales de son histoire. Mardi, 106 personnes, des anciens policiers et pompiers pour la majorité, ont été inculpées pour une fraude massive à la pension d'invalidité. Ces membres des services de secours présents lors des attentats, ont trouvé dans cette attaque un moyen juteux de gagner de l'argent… tout en arrêtant de travailler. Et cela alors que nombre de leurs camarades sont morts, eux, au milieu des décombres, ou en sont revenus, non sans casse…
Les fausses victimes étaient conseillées pour mentir aux médecins
Les accusés touchaient depuis cette date des indemnités importantes, en déclarant avoir subi des séquelles irrémédiables. Ils étaient épaulés dans leurs méfaits, par quatre personnes, elles-aussi mises en cause : un avocat du nom de Raymond Lavallée, Thomas Hale, un ex-policier du nom de Joseph Esposito, et un consultant spécialisé sur la question de l'invalidité, John Minerva. Les mis en cause, épaulés par leurs complices qui leur indiquaient notamment quoi dire aux médecins, justifiaient ces versements de pension par des troubles psychiques, comme des dépression ou du stress post-traumatiques, classiques chez des victimes d'attentats ou chez les soldats.
Un coût de plusieurs centaines de millions de dollars pour les Etats-Unis
Ils déclaraient également ne presque plus sortir, ne plus voyager, et ne plus avoir de vie sociale. Seulement voila, la justice américaine a enquêté et a découvert que l'un d'entre eux pilotait en fait son hélicoptère durant son temps libre, qu'un autre sortait au Casino ou se baladait en jet-ski. Toutes ces activités gracieusement payées par l'Etat fédéral, qui leur versait entre 30 000 et 50 000 dollars par an, soit entre 22 000 et 37 000 euros. Tandis que leurs complices gagnaient la même somme par dossier accepté. Une arnaque qui a coûté finalement la bagatelle de centaines de millions de dollars aux contribuables américains...