"Quand il est dans le premier cycle, il est exalté, euphorique, hyperactif ; et dans l'épisode dépressif, il a des idées noires, il rumine, il est abattu, passif et n'a plus goût à rien". Voilà comment l'acteur Benoît Poelvoorde décrit les troubles bipolaires dont il souffre, comme 1,3 million de Français, selon l'association Argos 2001.
Maniaques et dépressifs à la fois
Il n'est pas la seule personnalité à être atteint de ce qu'on appelait hier des psychoses maniaco-dépressives. Bien avant lui, Napoléon Bonaparte, Isaac Newton ou encore Vincent Van Gogh souffraient eux aussi de ces troubles graves de la personnalité.
Il s’agit d’une maladie encore méconnue -il faut en moyenne 10 à 12 ans et quatre à cinq médecins différents avant qu’elles ne soit nommée, selon le site Troubles-bipolaires.com. Et pour cause : les symptômes varient selon chaque patient.
Malgré tout, il existe une constante : les personnes atteintes souffrent de variations cycliques de l'humeur et alternent des phases dépressives et des phases d'exaltations.
Un quart des bipolaires tentent de se suicider
La phase maniaque se définit comme un épisode d’excitation pathologique : la personne qui en souffre est hyperactive et euphorique, inhabituellement volubile et fait de multiples projets. Elle peut présenter divers troubles comportementaux, perdre toute inhibition ou engager des dépenses inconsidérées.
La phase dépressive est en quelque sorte le miroir de la phase maniaque : le patient présente des signes de grande tristesse, il est ralenti et n’a goût à rien, parfois il veut mourir ; les formes les plus sévères sont qualifiées de "mélancoliques". Le danger principal de cette maladie est le risque de suicide. D’ailleurs, 25% des bipolaires font une tentative de suicide.
Le trouble bipolaire se révèle le plus souvent au début de l’âge adulte, en moyenne entre 18 et 24 ans. 40 % des dépressifs sont en réalité des bipolaires qui s'ignorent et 60% des bipolaires sont concernés par un abus de substance notamment l’alcool.