Jeter Macron aux oubliettes, mais pas la “start-up Nation” !

Jeter Macron aux oubliettes, mais pas la “start-up Nation” !

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Par Charles Sannat Publié le 28 juin 2024 à 10h30
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france, nation, législatives, macron, start-up, économie - © Economie Matin
0,8%La Banque de France prévoit une croissance de 0,8% en 2024.

Dans cette atmosphère de dégagisme évident de la macronie que je comprends parfaitement tant j’en ai chroniqué les défauts, les excès et les méchancetés, rarement un secteur économique, en l’occurrence les “start-up” n’a été aussi lié à un dirigeant politique. Des Gilets Jaunes éborgnés aux non-vaccinés qu’ils voulaient emmerder, de ceux qui ne sont rien, à ceux qui ne comprennent rien, ce président ne restera dans l’histoire que comme un mozarillon de pacotille et un destructeur. Un fossoyeur. Un liquidateur d’une nation et d’une population qu’il déteste tant.

Macron a finalement résumé la France à ses start-up, à ses créateurs bourrés de “pognon”, d’argent facilement levé et coulant à flots, de croissance rapide, bref, cela scintille, cela brille, nettement plus que la vieille industrie un peu dégueu où l’on fait travailler des gueux, des gens qui ne sont rien ou pas grand-chose, et qui généralement votent mal. Cela brille plus que l’immobilier où il faut monter des parpaings à la sueur de son front… même populaire. Ils sont européistes car ils ont besoin au moins d’un marché européen, ils sont surtout mondialistes, car le monde est leur terrain de jeu, de chasse et d’argent.

Si nous allons plus loin, les start-uppers, ces salariés bien payés, citadins, qui voyagent beaucoup en avion mais mangent du quinoa donnent des leçons au reste de la France, celle du salaire du labeur, la France qui se lève tôt, qui prend sa voiture et pas un Uber et ces deux France, ne se parlent plus. Elles sont en rupture. D’un côté il y a la France des “quelque part” et celle des “nulle part”. La France des quelque part est celle des enracinés, des gens qui sont de quelque part. Ils sont nés dans ce village, ils sont attachés à cette terre, à leurs pierres, à leurs rivières à la maison de leurs mères, de leurs pères, aux cimetières des grands-mères et des grands-pères. Dans tous les pays du monde vous avez des “quelque part”. L’écrasante majorité des êtres humains a besoin en réalité d’enracinement, et c’est d’ailleurs bien pour cela que les “gangs” ou les “bandes” se battent pour une rue ou un bout de trottoir, qu’elles défendent leurs “citées” ou leurs “blocks”.

Puis vous avez les “nulle part”. C’est typiquement les start-uppers, les influenceurs et tous les autres start-uppers. Ils vivent entre Paris, Dubaï pour ne pas payer d’impôts, New-York pour lever des fonds, la Silicon Valley pour se la jouer et jouer dans la cour des grands.

Les uns n’ont pas besoin des nations pour gagner leur pognon ! Au contraire, les Etats nations sont souvent des entraves à la liberté de commerce d’où cette mondialisation destructrice de nations pour un business sans entrave, sans contre pouvoir national.

Les autres n’ont pour protection que la nation qui est finalement leur seul et unique patrimoine.

Nous risquons de vivre une période de forts excès.

Dans ces moments-là, la tempérance manque généralement à ceux qui dirigent et qui bien souvent règlent des comptes et en France quand on règle des comptes, on dénonce les Juifs avant que les mêmes tondent celles qui l’ont fait à la libération. Les périodes d’excès sont laides. Moches. Immondes. En ce sens , la guerre civile est évidemment la pire des choses pour un pays, encore plus pour un pays comme le nôtre.

Pourtant pas plus qu’il ne faut abandonner la Nation, ultime protection de nos plus faibles, il faut sauver la “start-up nation”. 

La nation doit être celle de tous, elle est le bien commun et pas seulement une abstraction comme le croient à tort les start-uppers.

Pour autant la start-up nation ne doit pas être offerte en sacrifice à la nation tout court qui ne doit pas céder à la “vengeance” ce qui sera son risque le plus important si certaines forces politiques accèdent au pouvoir.

Dans ce monde technologique, la France a besoin d’excellences techniques, d’ingénieurs, de technologie et de start-up.

Dans ce monde où l’IA arrive à grand pas, nous avons besoin de tout un écosystème technophile et le ministre des armées Lecornu en parle très bien et fait partie de ceux qui sont parfaitement conscients des enjeux pour l’avenir.

Pas de nation sans aussi “start-up nation”. 

Vous l’avez compris, il n’y aura pas de nation France forte sans sa composante nucléaire pour sa dissuasion ou pour sa souveraineté énergétique.

Il n’y aura pas plus de nation forte sans “start-up nation”. Le journal Le Monde dans cet article « La “start-up nation” se prépare à la fin de l’époque Macron » s’en inquiète d’ailleurs déjà entérinant la fin de la macronie et la grande alternance.

La réalité, c’est que nous coulerons ensemble, ou nous nous redresserons ensemble.

Des banlieues aux campagnes, des usines aux start-up du nasdaq, il ne faut pas opposer les uns aux autres ce qui est fait avec outrances depuis 7 ans par ce mozarillon d’opérette, qui a opposé les retraités aux actifs, les Gilets Jaunes des périphéries aux petits bourgeois des centres-villes, les vaccinés aux non-vaccinés, la France historique à la France de l’immigration, la France qui n’en peut plus de subir l’insécurité à la France qui ne voit rien et ne souffre de rien.

Le naufrage d’une nation comme son redressement sont toujours une histoire collective.

Accrochez-vous, cela va secouer.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, vous pouvez vous abonner à la Lettre STRATEGIES pour avoir accès à ce dossier spécial « 10 solutions pour se préparer aux conséquences de la dissolution » (tous les renseignements ici). Tout abonnement donne accès à l’ensemble des dossiers déjà édité et à toutes les archives.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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