Un nouveau variant du virus Mpox, qui a déjà frappé durement l’Afrique, vient de faire sa première apparition en Allemagne. Alors que la menace semble lointaine pour l’instant, les autorités allemandes surveillent tout de même la situation de près.
Variant Mpox : un premier cas détecté en Allemagne
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Modifié le 23 octobre 2024 à 10h11
Mpox : un virus qui a ravagé l’Afrique
Le 18 octobre 2024, l’Institut de veille sanitaire allemand Robert Koch (RKI) a confirmé une infection au virus Mpox (ou variole du singe), variant clade 1b, sur son territoire. Ce nouveau variant, contracté à l’étranger, a déjà provoqué une grosse épidémie en Afrique. Malgré ce premier cas, les autorités allemandes se veulent rassurantes. Selon le RKI, « le risque pour la santé de la population en Allemagne est faible ». Toutefois, l’Institut surveille attentivement l’évolution et adaptera ses recommandations si nécessaire. La transmission du Mpox, rappelons-le, nécessite un contact physique étroit, ce qui limite en partie sa propagation rapide.
Depuis le début de l'année 2024, l'Afrique est le théâtre d'une nouvelle épidémie de Mpox. La situation est particulièrement critique en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi et au Nigeria. Deux variants circulent actuellement : le clade 1, qui frappe surtout les enfants en Afrique centrale, et le clade 1b, qui s’est propagé chez les adultes à l’est de la RDC et dans les pays voisins. Avec plus de 42 000 cas enregistrés et environ 1 100 décès depuis janvier 2024, le Mpox continue malheureusement à faire des dégâts dans ces régions. L’Agence sanitaire de l’Union africaine prévient que la situation pourrait devenir « hors de contrôle » si aucune mesure supplémentaire n’est prise.
Un variant plus dangereux
Le variant clade 1b du Mpox présente un risque particulier en raison de son nouveau mode de transmission par voie sexuelle, accélérant ainsi sa circulation. Alors qu'en 2022, le virus se transmettait principalement par contact cutané, ce variant inquiète en raison de sa capacité à se propager rapidement entre adultes. Si pour l’instant, le risque pour la population européenne est jugé faible, la situation pourrait évoluer. Des cas ont déjà été signalés en Suède et d’autres pays asiatiques, ce qui laisse planer un risque de propagation plus large, notamment via les voyages internationaux.
Face à cette nouvelle menace, plusieurs pays africains, dont la RDC, ont lancé début octobre 2024 des campagnes de vaccination. La situation reste sous contrôle grâce à ces initiatives, mais les experts préviennent que le virus pourrait rapidement se diffuser si les mesures sanitaires ne sont pas intensifiées. En Europe, les autorités de santé suivent l'évolution de près, et des institutions comme l’Institut Pasteur en France sont prêtes à intervenir en cas de besoin. La campagne de vaccination pourrait être élargie à d'autres pays si le variant clade 1b venait à se propager davantage sur le continent.