Moustique tigre : vous n’allez pas lui échapper

Le moustique tigre, ce petit envahisseur rayé, ne cesse de gagner du terrain, même en automne. Avec un nombre record de cas de dengue en 2022, les experts prévoient une année 2023 tout aussi préoccupante. C’est une course contre la montre qui s’engage pour endiguer une menace de plus en plus concrète.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 30 octobre 2023 à 11h30
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Moustique tigre : vous n’allez pas lui échapper - © Economie Matin

Moustique tigre : 65 cas de dengue en 2022

Le moustique tigre, avec ses rayures distinctives, ne connaît pas de frontières. Colonisant 71 départements français depuis son apparition en 2004, il s'invite désormais au-delà du sud de la France. "Restez vigilants", préviennent les autorités, car 65 cas autochtones de dengue ont été recensés en 2022, et l'année en cours suit une trajectoire similaire. Le message est clair : ce fléau ailé, actif dès l'aube et au crépuscule, pourrait toucher n'importe qui, n'importe où.

Marie-Claire Paty, de Santé publique France, donne l'alerte sur 20 minutes : une quarantaine de cas autochtones ont déjà été identifiés en 2023, et ce n'est que la pointe de l'iceberg. Le virus de la dengue, traditionnellement ancré dans les régions chaudes, se retrouve à présent à Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne, marquant ainsi le cas le plus septentrional jamais enregistré en France et en Europe. La menace s'étend clairement avec la douceur des températures.

La menace s'intensifie avec l'arrivée des JO

Le réchauffement climatique est le complice involontaire de l'expansion du moustique tigre. À mesure que les thermomètres grimpent, les cycles de vie de ces insectes s'accélèrent, tout comme la multiplication des virus qu'ils portent. "Un enjeu climatique de taille", souligne Paty, qui appelle à une prise de conscience collective. L'adaptation de nos stratégies de prévention et de contrôle devient cruciale face à cette évolution naturelle dopée par la chaleur.

Les Jeux olympiques de 2024 qui auront lieu à Paris du 26 juillet au 11 août,  s'annoncent sous le signe de l'anticipation. Avec l'afflux de visiteurs du monde entier, le risque de propagation de maladies vectorielles s'intensifie. "Préparons-nous", insiste Dr Paty, mettant l'accent sur la nécessité d'un renforcement des mesures de surveillance et de prévention. L'événement sportif mondial pourrait se transformer en terreau fertile pour le moustique tigre si une action concertée n'est pas menée.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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