La Commission européenne a infligé une amende de 337,5 millions d’euros à Mondelez, fabricant notamment des biscuits Oreo et des chocolats Toblerone, pour avoir entravé les ventes transfrontalières de ses produits. Cette sanction vise à protéger la libre circulation des biens et à contrer l’inflation.
Pratiques anticoncurrentielles : Mondelez se voit infliger une amende
Le rêve avorté de Mondelez ? Paralysie des échanges et contrôle des prix
Mondelez International, célèbre pour ses marques telles qu'Oreo, Côte d’Or, Lu, Ritz, Toblerone Tuc, Milka, Alpen Gold et Cadbury, se trouve sous le feu des critiques après que la Commission européenne lui a infligé une amende de 337,5 millions d'euros pour avoir bloqué les ventes transfrontalières entre les États membres de l'UE. Selon la Commission, Mondelez a sciemment restreint le commerce de divers produits, dont le chocolat, les biscuits et le café, en vue de maintenir des prix élevés sur les marchés nationaux, au détriment des consommateurs européens. L'entreprise est accusée d'avoir participé à 22 accords anticoncurrentiels ou pratiques concertées, dont certains impliquaient des clauses obligeant les clients à appliquer des prix plus élevés pour les exportations par rapport aux ventes sur le marché intérieur.
Ce comportement a non seulement eu un impact sur les prix à la consommation mais a également limité la disponibilité de produits Mondelez à travers l'Europe. En imposant des restrictions à dix distributeurs exclusifs, Mondelez les a empêchés de répondre aux demandes d'achat de clients situés dans d'autres pays de l'UE sans une autorisation préalable de la société. Ce système de contrôle strict sur les transactions transfrontalières visait à empêcher une baisse des prix qui pourrait résulter d'une augmentation de la concurrence sur les différents marchés nationaux.
Mondelez cherchait à remettre en question le principe même de marché unique
L'affaire Mondelez a suscité une vive réaction de la part des autorités européennes, soulignant l'importance de cette affaire dans le contexte d'une inflation élevée en Europe et de prix généralement élevés pour les produits alimentaires. Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, a déclaré que cette affaire est cruciale non seulement pour les enjeux économiques immédiats mais aussi pour le principe même du projet européen : la libre circulation des biens sur le marché unique. En réprimant les pratiques de Mondelez, la Commission cherche à garantir que les consommateurs européens bénéficient de prix justes et d'un accès équitable aux marchandises sans entraves artificielles.
Cette action de la Commission européenne contre Mondelez met en lumière la détermination de l'UE à faire respecter ses règles de concurrence, en particulier dans des secteurs où la transparence des prix et la liberté de commerce sont essentielles pour le fonctionnement efficace du marché intérieur. Cette amende record devrait donc servir de signal à d'autres entreprises dominantes sur le marché, les incitant à respecter les directives européennes en matière de commerce et de concurrence.