Malgré la hausse des prix des carburants, la dépendance des Français à la voiture individuelle ne cesse de croître. Selon les dernières données du Baromètre des mobilités, 11,5% des citoyens sont aujourd’hui dépendants de leur voiture pour leurs déplacements, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2021.
Mobilité : 1 Français sur 10 est dépendant de sa voiture
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Modifié le 20 septembre 2024 à 8h19
62%62% des non-usagers⸱des transports en commun n’ont pas confiance dans leur ponctualité.
Une dépendance à la voiture malgré la hausse du carburant
Face à l'augmentation continue des prix du carburant, les automobilistes semblent pourtant maintenir leur attachement à la voiture, peut-on conclure à la lecture du dernier « Baromètre des mobilités » de Wimoov. En effet, bien que la hausse des coûts pèse sur le budget des ménages, 45% des automobilistes déclarent que cette situation n'a pas changé leurs habitudes de déplacement. Cette tendance est encore plus marquée dans les zones rurales (53%) et périurbaines (59%), où les alternatives à la voiture sont souvent limitées.
Toutefois, cette dépendance aggrave la précarité de mobilité pour les personnes à faibles revenus. Contraints de réduire leurs dépenses dans d'autres domaines essentiels comme l'alimentation ou l'énergie, ces ménages n’ont plus la possibilité d'augmenter leurs dépenses en carburant, atteignant ainsi un « plafond de verre ». Pour ces personnes, la voiture reste une nécessité incompressible, accentuant ainsi les inégalités dans l’accès à la mobilité.
Les alternatives à la voiture thermique peinent toujours à convaincre
Malgré cette forte dépendance à la voiture, les alternatives de mobilité, comme le vélo ou la voiture électrique, peinent à convaincre une large part de la population. Bien que 25% des Français se disent ouverts à l'idée d'acheter une voiture électrique, le manque de bornes de recharge freine encore son adoption, 20% des répondants soulignant ce problème. De plus, les transports en commun, souvent perçus de manière négative par ceux qui ne les utilisent pas, ne constituent pas une alternative viable pour beaucoup.
Le Baromètre montre que 62% des non-usagers n’ont pas confiance en la ponctualité des transports publics, et près de la moitié (47%) se sent en insécurité dans ces moyens de transport. Cette perception négative des transports en commun, combinée à des préoccupations sur le confort et la planification des trajets, contribue à renforcer la dépendance à la voiture, en particulier chez les ouvriers, les employés et les habitants des zones rurales.