Ils se moquaient tous de Miléi… ils rigolent moins maintenant avec Attal !

Je vous dis depuis quelques jours que quand il n’y a plus de sous, il n’y a plus sous. Je vous dis depuis plusieurs années que les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique à mener pour éviter la faillite sont sensiblement identiques.

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Par Charles Sannat Publié le 29 mars 2024 à 10h30
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milei, attal, argentine, france, récession, crise, dette, déficit - © Economie Matin
38%Les retraites en Argentine ont baissé de 38% sur décision de Miléi.

Je vous dis également depuis l’élection de Miléi que ce qui se passe en Argentine va être un laboratoire passionnant à étudier et à regarder en évitant les hurlements de type pensées sur étagères.

Je vous propose donc de parler de Miléi et puis après de Gabriel Attal.

Argentine : le choc d’austérité de Javier Milei plonge le pays dans la récession

C’est le titre de cet article (source ici) de RFI.

« L’Argentine plonge dans la récession. La consommation des ménages est en chute libre et l’activité économique s’est contractée de 4,3 % en janvier. Si le « choc d’austérité » décrété par le président Javier Milei a permis de remettre de l’ordre dans les comptes publics et faire baisser l’inflation, il plombe également l’économie du pays. »

1ère leçon, pour remettre de l’ordre dans les comptes publics quand c’est le bazar depuis 50 ans comme chez nous, la cure d’austérité est forcément violente. Mais il n’y a jamais de réussite sans effort et l’argent magique n’existe pas, même si cela fait 50 ans que tout le monde préfère y croire et que nous vivons tous dans cette fiction.

Vous vous rendez compte, seuls les gens de plus de 68 ans avaient 18 ans lors du dernier budget excédentaire de ce pays ! Je parle du nôtre, pas de l’Argentine.

En Argentine, le budget est enfin géré mais pour cela il a fallu que Miléi supprime la moitié des ministères, réduise les aides sociales de 25 %, les salaires du public de 27 % et les retraites de 38 %.

Résultat : – 4 % de PIB en janvier, – 28 % de ventes pour les PME et 18 % de pouvoir d’achat en moins pour les Argentins

C’est une récession inévitable et souhaitable pour éviter la faillite totale ou l’hyperinflation ce qui revient au même les gens étant ruinés à l’arrivée et affamés.

Attal… l’apprenti Miléi !

La France n’échappera pas à une telle cure d’austérité.

Les gens doivent comprendre que quand on fait péniblement 1 % de croissance avec 5.5 % de déficit cela signifie que pour générer 1 euro de croissance et de nouvelle richesse, nous avons du dépenser 5.5 euros de dettes et d’argent que nosu n’avions pas.

Vous aurez compris que :

  1. Ce n’est pas tenable.
  2. Ce n’est pas rentable de dépenser 5.5 pour réussir à gagner 1

Donc il y aura cure d’austérité.

Donc il y aura baisse des dépenses sociales c’est-à-dire des dépenses qui concernent ceux qui au sens large ne travaillent pas. Les chômeurs, les RSA, les retraités.

Et comme vous avez 62 milliards d’euros chaque année dépensés par l’Etat pour payer les retraites des fonctionnaires, je serais un ancien fonctionnaire à la retraite je vendrai mon appartement parisien pour acheter une petite bicoque à pas cher à la campagne avec des poules, un potager et un poêle à bois.

La France est exactement dans la même situation désormais que la Grèce ou l’Argentine. Il n’y a aucune différence.

Enfin, si.

L’Argentine dispose encore de sa propre monnaie et de sa propre banque centrale. L’Argentine ne laisse pas l’Union Européenne décider de ses lois. Donc l’Argentine peut aussi utiliser d’autres leviers comme un peu de droits de douane ou de protectionnisme intelligent, et bien évidemment l’ajustement monétaire (le peso a été dévalué de 50 %).

Nous, non.

Vous devez comprendre que nous n’avons qu’un seul levier.

L’austérité et l’ajustement par la baisse des dépenses.

Ce sera violent.

Saignant.

Sanglant.

Il ne s’agit plus de savoir si vous avez cotisé ou pas… y a plus de sous.

Il ne s’agit pas de savoir comment taxer plus les riches… ils peuvent partir se faire taxer ailleurs dans des pays mieux gérés.

Attal va devoir sortir la tronçonneuse et ça va faire drôle à un paquet de gens.

Nous y sommes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

1 commentaire on «Ils se moquaient tous de Miléi… ils rigolent moins maintenant avec Attal !»

  • Emmanuel

    Avec Attal,
    On vise les chômeurs car certains résultent à retourner au turbin, mais on les désigne pour ne pas cibler d’autres sources de déficit. Le robinet du Credit d’impôt entreprises est percé et les entreprises se gavent. La défiscalisation est aussi abusive. Et la première dépense sociale reste l’immigration : logement sociaux à fournir, formation des adultes, cite u pour les étudiants, RSA et alloc, travail au black, envoi devise, et tous les problèmes qu’elle engendre (drogue,islamisme,barbarie). L’immigration est le cancer de la France.

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