La firme de Redmond prend une décision majeure en dissociant Teams de sa suite Office. Un choix justifié par les pressions externes mais qui contraint Microsoft.
Microsoft : séparation stratégique de Teams et Office en Europe
Un geste de Microsoft pour apaiser Bruxelles
Microsoft, dans une démarche visant à échapper aux accusations de pratiques anticoncurrentielles, a décidé de séparer son application de visioconférence Teams de ses logiciels phares tels que Word, Excel, Powerpoint et Outlook. Cette décision intervient suite aux soupçons de la Commission européenne. Celle-ci accuse le géant américain d'avoir profité de sa position dominante pour favoriser Teams au détriment de ses concurrents. L'origine de cette affaire remonte à une plainte déposée par la start-up américaine Slack en 2020. Celle-ci a depuis été acquise par Salesforce. Si ces allégations s'avèrent fondées, Microsoft, déjà sanctionné par le passé par Bruxelles, pourrait faire face à une nouvelle amende conséquente.
Afin de répondre aux inquiétudes de la Commission européenne, Microsoft a annoncé que Teams serait dissocié de ses suites Microsoft 365 et Office 365. Cette séparation aura lieu sur le territoire de l'Espace économique européen et en Suisse dès le 1 octobre 2023. Cette annonce a été faite par Nanna-Louise Linde, vice-présidente de l'entreprise. Les clients auront désormais la possibilité d'acheter la suite Office sans Teams, à un tarif réduit. De plus, Microsoft s'engage à améliorer l'interopérabilité entre ses logiciels et ceux de ses concurrents, facilitant ainsi leur intégration.
L'avenir de Teams en Europe
Les nouveaux clients professionnels en Suisse et dans l'espace économique européen auront le choix de s'abonner à la suite bureautique sans Teams. Ils bénéficieront alors d'une réduction de 2 € par mois. Teams sera proposé séparément à un tarif de 5 € par mois ou 60 € par an. Les entreprises déjà abonnées auront la liberté de conserver leur formule actuelle ou d'opter pour une version sans Teams. Microsoft continue de dialoguer avec la Commission européenne. L'entreprise se dit prête à explorer des solutions pragmatiques bénéfiques pour les clients et les développeurs en Europe.