Ce devait être le rachat de l’année, si ce n’est de la décennie, dans le domaine du jeux-vidéo : Microsoft voulait s’accaparer le studio Activision Blizzard. Pour ce faire, toutefois, le groupe américain devait obtenir l’aval des autorités de régulation de la concurrence un peu partout dans le monde. Mais s’en est terminé avec la décision de la CMA.
Microsoft ne peut pas acheter Activision Blizzard
Avis négatif à l’opération : la CMA bloque tout
L’avis de la Competition and Market Authority (CMA) était attendu : c’était la première autorité de la concurrence de toutes celles concernées par l’opération (dont l’américaine et l’européenne) à devoir se prononcer sur l’opération. Pour rappel, Microsoft avait fait une offre à 68,7 milliards de dollars pour acquérir le groupe Activision-Blizzard-King (ABK). Annoncée début 2022, l’opération a suivi son cours et semblait bien partie.
Mais le 26 avril 2023, c’est terminé. La CMA a rejeté la demande de Microsoft pour des raisons de concurrence. Et, notamment, les problèmes seraient survenus dans le « secteur du cloud gaming », peut-on lire sur le communiqué de presse publié. Les enquêtes menées dans le cadre de l’opération, explique la CMA, « ont montré que la fusion pourrait renforcer encore plus Microsoft », ce qui mettrait en danger la concurrence dans un marché en croissance.
Microsoft déjà leader du marché du cloud gaming
Selon les prévisions de la CMA, le marché du cloud gaming devrait atteindre, à l’horizon de 2026, plus de 10 milliards de dollars, dont 1 milliard pour le seul marché britannique. Or, Microsoft est déjà le leader du secteur, pesant entre 60% et 70% du marché global. Sans compter, souligne la CMA, les autres points forts de Microsoft dont évidemment son OS Windows qui bénéficie d’un quasi-monopole mondial, sa plateforme Xbox ou encore son activité cloud.
Malgré les propositions de Microsoft pour compenser ces risques de distorsion de la concurrence, identifiés par le géant américains, la CMA n’a pas été convaincue. La fusion est donc interdite, pour préserver le marché et les entreprises qui y travaillent. Autrement, explique l’autorité, la fusion aurait nécessité un contrôle et une surveillance de sa part.