Près de 20 millions de personnes sont concernées dans le monde dont 200 000 personnes en France. Parmi les personnes atteintes par ces troubles de santé, ce sont le plus souvent des personnes jeunes entre 20 et 30 ans.
Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) : La naturopahie peut aider
De quoi s’agit-il ?1
Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin qui sont connues également sous l’acronyme MICI.
Les MICI regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Ces maladies sont des maladies chroniques qui évoluent par poussées. Elles se caractérisent par une inflammation de la paroi du tube digestif entraînant des lésions tissulaires. Elle peut concerner tous les segments du tube digestif mais généralement elle a tendance à se localiser au niveau de l’intestin grêle avec ou sans atteinte colique.
L’inflammation dans la RCH concerne la partie basse du rectum et remonte plus ou moins dans le côlon mais elle ne concerne pas l’intestin grêle.
Les principaux symptômes des MICI sont des douleurs abdominales, un transit très accéléré, une grosse fatigue, des carences nutritionnelles importantes, des allergies et des atteintes respiratoires.
Quelles sont les causes ?2
Le microbiote intestinal encore appelé flore intestinale joue un rôle essentiel dans notre santé globale. Celui-ci désigne l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans le tube digestif. Ces micro-organismes sont de l’ordre de 100 000 milliards.
Il n’existe pas de « composition standard » du microbiote intestinal, chaque personne ayant sa propre unicité microbienne et ses propres capacités digestives.
L’entérotype de chaque personne s’établit in utéro et en fonction de la façon dont la personne est venue au monde (par voies basses ou non) puis si elle a été allaitée ou non, etc.
En revanche, il a été clairement établi que quelque-soit la composition du microbiote intestinal, cette composition peut évoluer au cours de la vie en fonction du mode de vie adopté.
Lorsque le microbiote intestinal évolue en faveur de la pauvreté des espèces bactériennes soutenant la santé, il y a dysfonctionnement et on parle de dysbiose intestinale. La dysbiose s’installe, des troubles de santé apparaissent des plus bénins aux plus graves.
Les bénéfices d’une meilleure hygiène de vie avec les principes de la naturopathie sur la dysbiose en général et les MICI en particulier :
Dans une approche complémentaire à une prise en charge médicale, le naturopathe va s’attacher à rétablir l’équilibre du terrain, en appliquant une approche holistique c’est-à-dire globale.
Certaines personnes auront besoin de plus de paliers que d’autres pour mettre en place les ajustements proposés pour qu’ils deviennent partie intégrante de leur nouvelle hygiène de vie.
Les 6 grands axes d’accompagnement naturopathiques :
1 - L’hygiène alimentaire :
L’hygiène alimentaire vers laquelle sera progressivement orientée la personne en situation de dysbiose est une alimentation hypotoxique et riche en vitamines, minéraux et oligo-éléments.
Les aliments favorisant l’inflammation digestive seront à réduire ou à éviter, suivant les personnes, pour ne pas contribuer à nourrir le développement des micro-organismes pathogènes du microbiote intestinal.
Les aliments à haut indice glycémique : les sucres, les amidons, les céréales raffinées
Les produits laitiers issus de laits animaux
Les céréales à gluten
Les faux-amis : le café, l’alcool, les produits industriels sources souvent importantes d’additifs : conservateurs, colorants, exhausteurs de goût et perturbateurs endocriniens
Les aliments riches en Oméga 3, acide gras essentiel aux vertus anti-inflammatoires, seront à intégrer dans l’alimentation. Il s’agit notamment de certaines huiles végétales de première pression à froid issues de l’agriculture biologique comme l’huile de lin, l’huile de cameline et des petits poissons gras comme les sardines, les maquereaux, les harengs.
Prendre en compte certaines incompatibilités alimentaires pourra être d’un bon soutien tout comme l’usage de monodiètes judicieusement choisies sur certains des repas.
Les légumes et les légumineuses pourront être identifiés selon leur classification Fodmaps pour réduire la dysbiose et les risques de fermentations digestives.
Un modèle alimentaire type et personnalisé autrement dit « cousu-mains » sera proposé à chaque personne en fonction de son unicité.
2 - L’attitude alimentaire :
Une bonne mastication, le fait de manger assis.e et dans le calme sont des facteurs à ne surtout pas négliger en cas de dysbiose et en particulier de MICI.
3 - L’hygiène hydrique :
L’hydratation avec de l’eau nature, en buvant par petites quantités, tout au long de la journée et en dehors des repas est un facteur majeur pour le bon fonctionnement digestif.
4 - L’hygiène éliminatoire :
Il conviendra de veiller à avoir des éliminations quotidiennes et proportionnelles aux apports solides et hydriques pour ramener la sphère intestinale vers un meilleur équilibre
5 - L’hygiène émotionnelle :
L’intestin est le deuxième cerveau et une trop grande réceptivité au stress peut avoir des liens directs sur l’équilibre intestinal.
En fonction du profil de la personne, le naturopathe en formation disposera de nombreux outils comme les techniques respiratoires, les Fleurs de Bach, l’olfactothérapie, les techniques de massage et la réflexologie plantaire, l’hydrologie par voie externe, la luminothérapie, etc.
6 - L’hygiène physique :
C’est en ne s’en servant pas que le corps s’use. Il est donc important de veiller à mettre quotidiennement son corps en mouvement. Pour l’OMS, un adulte se doit de pratiquer en moyenne de 20 à 45 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par jour.
Ces principes hygiénistes pourront être complétés par d’autres techniques comme l’utilisation de la phytothérapie, de la mycothérapie, de la complémentation alimentaire, techniques faisant parties des enseignements du cursus de naturopathe.
1 « Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), Contrôler les symptômes pour retrouver une qualité de vie satisfaisante », Inserm, 2020
2 https://www.inserm.fr/dossier/microbiote-intestinal-flore-intestinale/