Après le passage dévastateur du cyclone Chido, François Bayrou, Premier ministre, a annoncé une série de mesures pour rétablir l’électricité et redresser un territoire en grande difficulté. Ces annonces, faites lors d’une réunion exceptionnelle au Conseil départemental de Mayotte, sont autant d’engagements que de défis dans un contexte de désastre humanitaire et économique.
Mayotte : François Bayrou promet l’électricité pour tous d’ici fin janvier
Une promesse ferme : l’électricité pour tous d’ici fin janvier
Le Premier ministre a promis un rétablissement complet de l’électricité dans chaque foyer mahorais d’ici la fin janvier 2025. Un objectif ambitieux, porté par le déploiement de 200 groupes électrogènes envoyés par EDF, soit une dizaine par commune. Par ailleurs, François Bayrou a annoncé l’arrivée imminente de 200 agents supplémentaires, renforcés par 20 techniciens spécialisés pour intervenir sur les ruptures de réseaux de basse tension. Ces équipes formeront des « commandos techniques » dans chaque commune.
Mesures | Détails |
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Déploiement d’équipements | 200 groupes électrogènes fournis par EDF. |
Renfort humain | 200 agents envoyés en urgence, appuyés par 20 techniciens. |
Objectif de rétablissement | Retour total de l’électricité pour tous les foyers avant le 31 janvier 2025. |
Mais derrière cette annonce se posent des questions : que se passera-t-il si les objectifs ne sont pas atteints ? Quels sont les risques pour les infrastructures encore fragiles face à d’éventuelles nouvelles intempéries ?
Un territoire plongé dans la crise
La situation à Mayotte dépasse le simple enjeu de l’électricité. François Bayrou a qualifié les effets du cyclone Chido de « catastrophe sans précédent depuis 1945 ». Outre les coupures d’électricité, l’accès à l’eau potable reste une priorité. Avant la fin de la semaine, 38 000 mètres cubes d’eau potable devraient être produits quotidiennement, un retour au niveau d’avant la catastrophe.
Cette urgence s’accompagne de mesures strictes pour prévenir les pillages et les incendies d’écoles, qui se sont multipliés ces derniers jours. Un plan vigilance, associant armée et gendarmerie, sera mis en œuvre pour sécuriser les établissements scolaires.
Focus sur les infrastructures essentielles :
- Réseaux électriques : des infrastructures vieillissantes nécessitant des réparations urgentes.
- Écoles : plusieurs établissements endommagés ou détruits. Une rentrée scolaire repoussée au 13 janvier 2025.
- Transport aérien : reprise des vols commerciaux le 1er janvier à l’aéroport Marcel Henry.
Des mesures économiques pour un redressement durable
François Bayrou ne s’est pas limité à l’urgence immédiate. Son plan « Mayotte Debout » prévoit un projet de loi d’urgence qui sera présenté dès le 3 janvier 2025. Ce texte inclura des mesures pour interdire la reconstruction des bidonvilles, véritable problème chronique à Mayotte.
Dans une démarche plus globale, un projet de loi programme de refondation sera conçu en partenariat avec les élus locaux. Il visera à moderniser les infrastructures, relancer l’activité économique et organiser un recensement de la population.
Thèmes abordés | Détails |
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Reconstruction | L’interdiction des bidonvilles inscrite dans la loi. |
Plan économique | Relance des entreprises locales et soutien aux familles touchées. |
Sécurité | Déploiement de forces pour protéger les infrastructures publiques face aux menaces. |
Un avenir incertain pour Mayotte
Si les annonces de François Bayrou apportent une lueur d’espoir, elles ne sont pas exemptes de critiques. Les moyens alloués seront-ils suffisants ? L’envoi de groupes électrogènes et de techniciens constitue une solution temporaire, mais qu’en est-il des investissements à long terme pour moderniser le réseau électrique ?
Mayotte se trouve à un tournant. L’État devra prouver qu’il est capable de tenir ses engagements tout en répondant aux attentes pressantes des Mahorais. Sans cela, les promesses risquent de se transformer en désillusions, laissant ce territoire encore plus vulnérable face aux crises futures.