L’association CLCV dénonce les marges explosives des distributeurs sur le carburant. Elle demande une réduction d’au moins 10 centimes. De son côté, le gouvernement souhaite une baisse des prix à la pompe.
Des marges explosives sur le carburant
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Publié le 10 mai 2023 à 10h36
80 DOLLARS $Le prix du baril se situe autour de 80 dollars en ce moment en Bourse, pourtant le prix du carburant ne baisse pas à la pompe. ©Pixabay
La CLCV exige une réduction
Les marges brutes sur le carburant sont au centre d'une polémique. La CLCV, une association de consommateurs, dénonce des marges explosives sur le sans plomb 95 et le gazole. Selon elle, ces dernières atteignent un record historique de plus de 25 centimes par litre de carburant depuis le début de l'année 2023. Ainsi, ces marges élevées seraient pratiquées par les distributeurs pour compenser les pertes subies au second semestre 2022, en raison de la guerre en Ukraine. L'association demande une réduction des marges d'au moins 10 centimes par litre. De plus, elle menace de saisir les autorités compétentes si rien n'est fait.
Les prix du pétrole en Bourse se stabilisent entre 80 et 90 dollars le baril. Pourtant, les consommateurs peinent à observer une baisse des prix à la pompe. Ainsi, les prix du carburant en France sont parmi les plus élevés d'Europe, dépassant de 16% la moyenne d'avant la guerre en Ukraine. En parallèle, la pression politique s’intensifie. En effet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, demande aux distributeurs de répercuter rapidement cette baisse.
Les distributeurs se défendent, le gouvernement insiste
Les distributeurs, tels qu'Intermarché, Leclerc ou Système U, se défendent en assurant que ce sont les industriels du pétrole qui pratiquent les prix élevés. Et non les stations-service. En effet, selon eux, le secteur n'a pas d'intérêt à faire de marge sur les carburants, puisqu'il s'agit d'un produit d'appel pour attirer les clients vers le supermarché. Ainsi, ils démentent toute idée d'entente et affirme que la concurrence est féroce.
Malgré une baisse récente des prix de l'essence de 3,8 centimes et du diesel de 5,5 centimes, la ministre de la Transition écologique juge cette diminution insuffisante. Elle insiste sur la nécessité pour les distributeurs de faire baisser les prix des carburants. Notamment, en vue des prochaines vacances d'été.