Les actions s’effritent aux Etats-Unis et en Europe mais continent d’avancer au Japon et s’affermissent en Chine. Le taux 10 ans se détend autour de 3.4% aux Etats-Unis, 2.3% en Allemagne et 2.9% en France. Les spreads de crédit high-yield s’écartent sur les marchés synthétiques. La glissade du Brent se poursuit (74 $/baril) en lien avec la dégradation des perspectives d’activité. L’or s’apprécie davantage à près de 2040$ l’once et le dollar reperd du terrain contre le yen.
Les marchés restent hésitants après les réunions de la Fed et de la BCE
Pivot de la Fed
Powell suggère une possible pause après le relèvement du taux directeur à 5.25%. D’éventuelles hausses futures seront décidées au coup par coup mais pas de baisse en vue. L’impact du durcissement des conditions de crédit, les tensions sur l’emploi et la fragilité des banques régionales (faillite de First Republic le 1er mai) focalisent l’attention de la Fed. Yellen annonce que le gouvernement ne serait financé que jusqu’au 1er juin, plus tôt que prévu.
Aux Etats-Unis, la modeste détente de l’emploi continue et la hausse des salaires reste ferme
Lente résorption du ratio offres sur demandes d’emploi à 1.6 en mars, licenciements annoncés en avril sur un niveau élevé, créations d’emploi au-delà des attentes, nouveau plus bas du taux de chômage à 3.4% et hausse des salaires ferme à 4.4% l’an en moyenne.
BCE : pas de pause, le tour de vis continue au rythme de 25 points de base
Les taux sont relevés à 3.25% sur le dépôt, niveau jugé insuffisamment restrictif pour juguler l’inflation trop élevée et les pressions salariales. Taux terminal probable à 3.75%-4%. La réduction du bilan s’accentue (pas de décision pour amortir les remboursements TLTRO et fin des réinvestissement APP après juin).
En Eurozone, perte de momentum d’activité, recul du chômage et viscosité de l’inflation
La baisse des ventes au détail s’accentue en mars, la distribution de crédit ralentit, mais le chômage tombe à 6.5%. L’inflation « cœur » reste élevée à 5.6% en avril. En France, dynamisme inattendu de l’emploi avec 42 000 nouveaux emplois salariés privés au 1er trimestre et accélération des salaires à 5.1% l’an.