L’intelligence artificielle (IA) révolutionne le marché du travail à une vitesse fulgurante. Selon les déclarations de Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), dans un entretien accordé à l’AFP, plus de la moitié des emplois en France seront touchés par cette transformation. Serez-vous impactés ?
Intelligence artificielle : comme 60 % des travailleurs, serez-vous touché ?
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Modifié le 15 janvier 2024 à 10h50
60 % Des emplois dans les économies avancées pourraient être impactés par l'intelligence artificielle.
Intelligence artificielle : 60 % des emplois seront touchés
L'Intelligence artificielle est un catalyseur de changement : Selon un rapport du FMI, l'IA affectera 60 % des emplois dans les économies avancées, telles que la France, et près de 40 % des emplois dans le monde. En effet, les économies avancées, de part leur forte concentration en emplois de services, sont les plus vulnérables aux changements induits par l'IA. Kristalina Georgieva, directricte du FMI précise : « Plus vous occupez un emploi qualifié, plus ce sera le cas ». Une tendance s'explique par la nature même des emplois dans pays tels que la France ou les États-Unis, où les tâches cognitives et analytiques sont plus fréquentes et donc plus susceptibles d'être optimisées par l'IA. Le but ? Relancer et augmenter la productivité.
Cette mutation aura un effet pervers : elle pourrait se traduire par une augmentation des revenus pour certains, et exacerber les inégalités salariales pour les emplois les moins qualifiés. Sans grande surprise, ce seront les classes moyennes qui seront les plus touchées, tandis que les hauts revenus pourraient bénéficier d'une hausse proportionnelle à l'accroissement de la productivité apportée par l'IA.
Les défis et opportunités de l'IA
Le FMI exprime également une préoccupation majeure quant à l'élargissement du fossé entre les économies avancées et les pays en développement. Face au ralentissement de la croissance mondiale, l'IA pourrait creuser cet écart, privant les pays les moins avancés des bénéfices de l'intelligence artificielle. Comme le souligne Kristalina Georgieva, l'enjeu pour les économies avancées tient en leur capacité de s'adapter et de tirer parti des opportunités offertes par l'IA. Denis Machuel, PDG d'Adecco, souligne cette dualité : « L'augmentation de la productivité apportée par l'IA va aussi détruire certaines tâches. Il est crucial de trouver un équilibre entre les postes détruits et ceux créés ».
Face à ces changements, la formation continue et l'adaptation aux nouvelles compétences deviennent essentielles. Denis Machuel ajoute : « Pour gérer la complexité apportée par l'IA, il faudra davantage de gens formés à ces nouvelles technologies ». Autrement dit, les gouvernements et les entreprises doivent collaborer pour maximiser les bénéfices de l'IA tout en atténuant ses impacts négatifs. Cela implique des politiques publiques innovantes, des investissements dans l'éducation et la formation, et une collaboration étroite entre les différents acteurs. « Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l'IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l'IA pour se concentrer sur comment en tirer le meilleur avantage pour tous » précise la directrice du FMI, Kristalina Georgieva. En définitive, à l'avenir, les travailleurs des économies avancées telles que la France doivent impérativement envisager des carrières évolutives : la flexibilité et l'apprentissage continu ne sont plus des options, mais des nécessités absolues pour maintenir leur compétitivité sur le marché de l'emploi qui est en pleine mutation.