Marché automobile : les immatriculations toujours en baisse en septembre 2024

Le marché automobile s’enfonce dans une crise de confiance à l’approche du Mondial 2024. Après une courte reprise post-Covid, les chiffres du mois de septembre 2024 montrent une tendance clairement négative, marquée par la baisse des immatriculations et un bouleversement dans les types de motorisations privilégiées par les acheteurs.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 5 octobre 2024 à 14h00
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Marché automobile : les immatriculations toujours en baisse en septembre 2024 - © Economie Matin
45 %En septembre, les voitures hybrides représentent près de 45 % des immatriculations, contre seulement 32 % un an plus tôt. 

Marché automobile : l’effondrement des immatriculations neuves

Le mois de septembre 2024 a confirmé la tendance : les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) chutent de 11 % par rapport à la même période de l'année précédente. Selon les données d'AAA Data, seulement 139 003 véhicules ont été immatriculés en septembre, touchant durement les trois principaux canaux de vente : les particuliers (-9 %), les loueurs hors courte durée (-14 %) et les sociétés (-17 %). Sur les neuf premiers mois de 2024, la baisse cumulée s’établit à -2 %, (1 265 904 immatriculations) dans un marché déjà en difficulté. Le contexte économique n’aide pas : les tensions sur le pouvoir d'achat et le ralentissement de l'activité des entreprises pèsent lourdement sur la demande. Toutefois, Marie-Laure Nivot, responsable Intelligence marché chez AAA Data, relativise : « Cette chute importante du marché doit être relativisée au regard de la base de comparaison assez haute de septembre 2023 »

Le marché des motorisations montre une évolution notable. En septembre, les voitures hybrides représentent près de 45 % des immatriculations, contre seulement 32 % un an plus tôt. Ce sont les hybrides non rechargeables qui affichent les meilleures performances avec une progression de 26 %, tandis que les hybrides légers grimpent de 57 %. Cependant, l'électrique marque le pas avec une baisse de 6 %, atteignant une part de marché de seulement 20 %. La Citroën ë-C3, malgré un démarrage fulgurant, peine à relancer le secteur.

L'essor des Crit’Air 0 et 1

Contrairement aux ventes de véhicules neufs, le marché de l’occasion se porte bien. Les transactions ont augmenté de 6 % en septembre et de 4 % depuis le début de l'année. Les véhicules à vignette Crit’Air 0 et 1 s’imposent avec des hausses respectives de 46 % et 19 %. Cette dynamique est notamment liée aux restrictions prévues dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE) à partir de janvier 2025. Le durcissement des réglementations environnementales freine la demande pour les véhicules les plus polluants, obligeant les consommateurs à se tourner vers des modèles plus récents et moins émetteurs de CO2. Néanmoins, les voitures Crit’Air 3 continuent de représenter une part significative des transactions, malgré une baisse de 3 %.

Le Mondial de l'automobile de Paris, prévu à partir de mi-octobre 2024, sera l’occasion pour les constructeurs de redynamiser la demande, en particulier sur le segment électrique. De nouveaux modèles comme les Renault 5 E-Tech et Citroën ë-C3, attendus avec impatience, devront séduire des acheteurs de plus en plus exigeants. Cependant, le succès de ces lancements dépendra en grande partie des futures décisions budgétaires concernant les aides à l’achat.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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