MaPrimeRenov’ : sans ces travaux, pas d’aide !

La réforme de MaPrimeRénov’, qui sera effective dès le 1ᵉʳ janvier 2024, marque un tournant dans la politique de rénovation énergétique en France. Cette transformation vise à encourager des travaux plus ambitieux et efficaces, en modifiant profondément les critères d’éligibilité et les montants des aides. Autrement dit, vous devrez payer plus pour en profiter.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 19 décembre 2023 à 12h20
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MaPrimeRenov’ : sans ces travaux, pas d’aide ! - © Economie Matin
78 % La réforme de Ma Prime Rénov' couvrira, à partir du 1er janvier 2024, 78 % du montant de vos travaux de rénovation énergétique

MaPrimeRénov’ : des conditions d'éligibilité plus strictes et plus exigeantes en 2024

Dès 2024, les règles de MaPrimeRénov' changent. La réforme introduit des conditions d'éligibilité plus strictes afin de favoriser les rénovations d'envergure. Trois options principales se dessinent pour les propriétaires souhaitant bénéficier de MaPrimeRénov' : l'installation d'un système de chauffage à énergies renouvelables, la réalisation d'un bouquet de travaux combinant isolation et remplacement de chaudière, et enfin, la rénovation globale.

Cette dernière option exige au moins deux types de travaux d'isolation et un saut d'au moins deux classes énergétiques selon le DPE. Audrey Zermati, directrice stratégie chez Effy, souligne l'importance de cette évolution : « La réforme MaPrimeRénov' 2024 incite à des rénovations plus complètes, permettant une amélioration significative de la performance énergétique des logements. ». Autrement dit, tous les types de travaux ne seront pas logés à la même enseigne.

Les gagnants et perdants de la réforme

Comme l'a indiqué la directrice d'Effy, Audrey Zermati, les bénéficiaires principaux de cette réforme sont les ménages s'engageant dans des rénovations globales. Pour encourager ce type de travaux, le montant de l'aide de MaPrimeRénov’ a été revu à la hausse. Celle-ci couvrira, avec le cumul des autres aides telles que le CEE, jusqu'à 90 % du montant des travaux engagés si ceux-ci vous permettent de gagner 4 lettres DPE (pour les ménages les plus modestes), dans la limite d'un plafond de 70.000 euros. Ce plafond est fixé à 40 000 € HT pour deux sauts de classe énergétique et 55 000 € HT pour trois sauts de classe énergétique.

Une nouvelle en demi-teinte, car pour en bénéficier, cela signifie que vous devrez entamer des travaux plus conséquents dans votre logement, et donc mettre davantage la main à votre portefeuille. D'autre part, et c'est le grand changement de cette réforme de MaPrimeRénov’, si vous avez prévu de n'effectuer que des travaux d'isolation par exemple, vous serez les grands perdants de ladite réforme. Audrey Zermati directrice d'Effy le confirme : « Les mono gestes, comme une simple isolation, ne seront plus suffisants pour bénéficier de MaPrimeRénov’. Il est désormais essentiel d'envisager des travaux plus complets pour être éligible. » Si vous appartenez aux ménages très modestes, vous pouvez envisager une prise en charge de vos travaux à hauteur de 90 %. Pour les ménages modestes, ce taux est de 80 %, de 40 % pour les ménages intermédiaires et de 20 % pour ceux aux revenus supérieurs.

Se faire accompagner, un élément clef pour vos travaux de rénovation énergétique

La réussite de ces projets ambitieux repose sur un accompagnement adéquat. La réforme exige que les Français se fassent accompagner par une structure labellisée Mon Accompagnateur Rénov’. Cet accompagnement, parfois payant, est crucial pour réaliser un audit énergétique et déterminer le programme de rénovation le plus adapté. Audrey Zermati insiste sur ce point : « L'accompagnement par des professionnels est essentiel pour maximiser les bénéfices de la réforme et garantir la qualité des travaux. »

La réforme de MaPrimeRénov' 2024 s'inscrit dans une volonté de rendre les rénovations énergétiques plus efficaces et bénéfiques à long terme. En augmentant les exigences et en orientant les aides vers des travaux plus complets, le gouvernement espère améliorer et surtout accélérer la transition énergétique des logements français. Audrey Zermati justifie cette réforme de MaPrimeRénov’ en ce qu'elle considère qu'il s'agit d'« un pas important vers une amélioration durable de notre parc immobilier, en ligne avec les objectifs écologiques du pays. »

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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