Malus écologique : avec les recettes fiscales, l’État s’en met plein les poches

En 2024, le malus écologique, renforcé et élargi, a fait exploser les recettes fiscales de l’État. Destiné à pénaliser les véhicules polluants, il génère des revenus record et ne semble pas prêt de diminuer.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 22 juillet 2024 à 12h00
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Malus écologique : avec les recettes fiscales, l’État s’en met plein les poches - © Economie Matin
60 000 EUROSPour 2024, le plafond a été relevé à 60 000 euros, contre 50 000 l'année précédente. 

Un malus écologique plus strict qui profite à l'État

Le gouvernement a renforcé le malus écologique en 2024abaissant le seuil de 123 à 117 grammes de CO2 par kilomètre. Cela signifie que davantage de véhicules sont désormais concernés, notamment les SUV et les sportives. En conséquence, les recettes fiscales ont bondi à 737 millions d’euros au premier semestre 2024, presque le double de l'année précédente, 379 millions d’euros sur toute l’année 2023. Et près de trois fois plus qu’à la même période en 2022 (246 millions d’euros). Cette hausse spectaculaire s'explique par les seuils abaissés et les montants de taxes augmentés, allant de 1 000 à 60 000 euros selon la puissance fiscale des véhicules.

Parmi les modèles les plus touchés, on retrouve le Renault Trafic, le Ford Tourneo Custom et le Mercedes Classe V. Ces véhicules utilitaires, souvent convertis en véhicules particuliers, ont généré respectivement 163, 90 et 49 millions d’euros. Le Renault Trafic, avec plus de 4 300 unités vendues, représente à lui seul près de la moitié des recettes de ce premier semestre. D'autres modèles comme la Porsche 911, malgré sa petite taille, rapportent aussi beaucoup grâce à leur volume de ventes.

Une taxe qui n'est pas près de diminuer

D'après les analyses de NGC Data, l'État pourrait dépasser le milliard d'euros de recettes fiscales d'ici à la fin de l'année 2024 si la tendance se maintient. Chaque année, le malus se durcit, suivant les lois de finances adoptées en fin d'exercice. Pour 2024, le plafond a été relevé à 60 000 euros, contre 50 000 l'année précédente. Cette augmentation vise à inciter les consommateurs à choisir des véhicules plus écologiques et cela augmente les recettes de l'État.

Les ajustements apportés au malus écologique reflètent l'engagement de l'État à réduire les émissions de CO2 et à promouvoir des choix de consommation plus durables. Cependant, cette politique a aussi des répercussions financières significatives pour les consommateurs, notamment ceux qui achètent des véhicules à forte puissance fiscale. La pression fiscale sur ces véhicules ne semble pas près de diminuer, incitant de plus en plus de personnes à se tourner vers des alternatives plus écologiques. Les recettes fiscales générées par cette mesure continuent de croître, offrant à l'État une source de financement importante pour ses initiatives environnementales.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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