Les automobilistes sont clairement dans le viseur du gouvernement. À la recherche de nouvelles économies, le projet de loi de finances 2025 prévoit de taxer encore plus sévèrement les propriétaires de voitures. Malus écologie, abaissement du seuil d’émission de CO2, hausse du plafond des pénalités… Voici ce qui vous attend l’année prochaine…
Malus écologique : à quelle sauce allez-vous être mangé en 2025 ?
Un malus écologique bien plus sévère en 2025
À partir de 2025, le malus écologique se durcit sévèrement, et il devrait concerner 120 000 automobilistes en plus, selon les projections de nos confrères d'Automobile magazine. Première mesure annoncée dans le projet de loi de finance de 2025 : le seuil d'émission de CO2 sera abaissé, passant ainsi à 118 g/km à 113 g/km. Le plafond du malus écologique (CO2 + poids) sera également plus élevé dans les prochaines années : actuellement à 60 000 euros, il passera à 70 000 euros en 2025, et progressivement à 90 000 euros en 2027 (80 000 euros en 2026 pour un seuil de 106 g/km, et de 99 g/km en 2027).
Les nouvelles pénalités ne se limiteront pas aux véhicules neufs. Les voitures d’occasion sont aussi en ligne de mire du gouvernement. Actuellement, lorsqu'une voiture de neuf ans est importée, elle bénéficie d’une réduction de 90 % du malus écologique. Mais à partir de l’année prochaine, cette réduction sera réduite à 58 %, (prenant en compte leur ancienneté et leur kilométrage). Les voitures hybrides rechargeables, dont le poids dépasse 1,6 tonne, n'y échapperont pas puisqu'elles seront partiellement exonérés de la taxe au poids.
Une baisse du bonus écologique
Vous pensiez échapper à ces nouvelles mesures et faire figure de bon élève ? Mauvaise nouvelle. Le gouvernement va réduire le montant du bonus écologique. Son enveloppe budgétaire passera de 1,5 milliard d'euros à 1 milliard en 2025. Concrètement, cela signifie que le bonus écologique sera diminué de 1 000 euros l'année prochaine. Pour la majorité des acheteurs, il atteindra difficilement les 3 000 euros (contre 4 000 en 2024). Les ménages modestes pourront, quant à eux, espérer un bonus de 7 000 euros, à condition que leur véhicule soit produit en Europe et coûte moins de 47 000 euros. La prime à la conversion pourrait également être supprimée, bien que ce changement soit encore en discussion.
Ces nouvelles mesures sont loin de faire l'unanimité. De nombreux acteurs du secteur automobile y voient des sanctions déguisées, qui ciblent particulièrement les classes moyennes. Pour l’industrie, c’est un véritable casse-tête : comment stimuler les ventes de voitures électriques tout en s’adaptant à une réglementation qui se durcit d’année en année ? Le marché automobile est en chute libre, mais cela ne semble pas pour autant inquiéter le gouvernement...