Février 2025, dernier appel pour les automobilistes souhaitant éviter une facture salée à l’achat d’un véhicule thermique. À partir du 1er mars 2025, un nouveau renforcement du malus écologique entre en vigueur, frappant de plein fouet les voitures les plus polluantes. Fini les échappatoires, la fiscalité verte prend un virage radical avec une fiscalité qui grimpe jusqu’à des sommets inédits. Qui sera concerné ? Quels seront les nouveaux seuils ? Et surtout, combien cela va-t-il coûter aux conducteurs ? Plongée dans une réforme qui divise autant qu’elle punit.
Malus écologique 2025 : préparez-vous à payer plus cher pour votre voiture !

Le gouvernement français n'en démord pas : pour inciter à une transition vers des véhicules plus propres, la fiscalité automobile devient un véritable parcours du combattant pour les propriétaires de voitures polluantes. Dès le 1er mars 2025, les automobilistes vont devoir composer avec un renforcement du malus écologique, un dispositif de taxation visant à pénaliser les véhicules les plus émetteurs de CO₂. Cette réforme prévoit une hausse des taxes ainsi qu'un abaissement des seuils d'émission déclenchant le malus, de quoi transformer l'achat d'un véhicule thermique en un véritable luxe.
Le malus écologique, qu'est-ce que c'est ?
Mis en place pour décourager l'achat de voitures polluantes, le malus écologique est une taxe appliquée lors de l'immatriculation d'un véhicule neuf, en fonction de ses émissions de CO₂. Initialement instauré pour favoriser la transition énergétique, il n'a arrêté de se durcir au fil des ans, avec une progression constante des montants et une baisse régulière des seuils d'émission concernés.
Dès mars 2025, plusieurs modifications majeures vont transformer ce dispositif :
- Le seuil d'application du malus passera de 118 g/km à 113 g/km de CO₂.
- Le montant maximal du malus grimpera à 70 000 euros, contre 50 000 euros auparavant.
- Un malus au poids viendra s'ajouter, pénalisant davantage les véhicules lourds, y compris certains modèles électriques.
En clair, l'État ne laisse plus le choix aux automobilistes : la voiture thermique devient un produit de luxe.
Quels véhicules seront touchés ?
Le renforcement du malus ne concerne pas seulement les grosses cylindrées. Avec l'abaissement des seuils d'émission, les modèles les plus populaires vont entrer dans le champ d'application de la taxe.
Modèle | Émissions de CO₂ (g/km) | Malus apprécié au 1er mars 2025 |
---|---|---|
Renault Captur TCe 90 | 133 g/km | 1 901 euros |
Peugeot 208 PureTech 100 | 116 g/km | 695 euros |
Dacia Sandero | 114 g/km | 800 euros |
BMW X6 M | 250 g/km | 70 000 euros |
Ce tableau illustre la largeur du spectre des véhicules impactés. Si les mastodontes comme le Porsche Cayenne et le BMW X6 M se voient imposer des malus exorbitants, des modèles bien plus accessibles, comme la Renault Clio ou la Dacia Sandero, sont désormais concernés.
Un malus au poids, une double peine pour les automobilistes
Autre nouveauté qui risque de faire grimer des dents : le malus au poids. Celui-ci concerne les véhicules dépassant 1 500 kg, avec une taxe progressive de 10 euros par kilo supplémentaire.
Même les voitures électriques ne seront pas épargnées. Dès 2026, les modèles de plus de 2 100 kg subiront également ce malus. De quoi refroidir les acheteurs de SUV électriques perçus pourtant comme une alternative verte.
Une réforme motivée par des raisons écologiques ou budgétaires ?
Officiellement, ce renforcement du malus s'inscrit dans une démarche environnementale visant à réduire l'empreinte carbone du parc automobile français. Mais en coulisses, la réalité est plus prosaïque. L'État cherche à compenser la baisse des recettes fiscales engendrée par la diminution des ventes de véhicules thermiques. Le signal est clair : acheter une voiture à moteur thermique deviendra de plus en plus dissuasif.
Cependant, cette approche soulève plusieurs interrogations :
- Les véhicules électriques seront-ils une alternative financièrement viable, sachant qu'ils sont également visés par la réforme ?
- Le marché de l'occasion risque-t-il d'exploser, avec des automobilistes préférant conserver leurs véhicules anciens ?
- Les constructeurs pourront-ils adapter leurs modèles aux nouvelles exigences sans en répercuter le coût sur les consommateurs ?
Autant de questions qui restent en suspens.