La Maison de la Literie, entreprise familiale devenue un acteur majeur de la literie en France, fait face à des difficultés financières. Placée en redressement judiciaire, la marque espère préserver ses activités et ses emplois.
Maison de la Literie en difficulté : bientôt le grand sommeil ?
La Maison de la Literie, fondée par Pierre Elmalek, s'est imposée comme une référence dans le domaine de la literie en France. Regroupée au sein du Groupe IFP (Internationale de Franchise et de Participations), l'enseigne est désormais constituée de sept marques, dont Univers du Sommeil, Place de la Literie, Mobeco et Tousalon. Au total, le groupe compte 301 magasins dont 35 succursales et emploie actuellement 140 personnes, sans compter les emplois indirects de ses franchisés. En 2022, l'entreprise familiale est cédée par son fondateur à son associé belge Marc Veldeman. Cette transition semble avoir été difficile, le média L'Informé évoquant une « succession houleuse ». Les anciens associés de longue date se rejettent la faute quant à la situation actuelle de l'entreprise.
De l'entreprise familiale à l'empire de la literie
Le 13 juillet, le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône place la branche distribution du groupe Maison de la Literie en redressement judiciaire, suivant une démarche similaire pour la branche fabrication (Maison de la Literie Industries) initiée une semaine plus tôt, le 6 juillet. Cette dernière, spécialisée dans la fabrication de matelas et de sommiers, s'est déclarée en cessation de paiements avec un passif exigible de 18 millions d'euros qu'elle est incapable d'honorer. Ces mesures ont été engagées à la demande de l'actionnaire européen du groupe, le groupe Veldeman. Elles ont pour objectif de protéger les intérêts des différentes enseignes et de poursuivre activement leur restructuration, débutée au début de cette année.
Préserver la marque Maison de la Literie
Malgré les défis financiers, le groupe IFP s'engage à préserver ses marques, son activité et ses emplois. La procédure de redressement judiciaire, bien que témoignant d'une situation financière délicate, représente également une chance pour le groupe de se restructurer et de redéfinir sa stratégie. La branche fabrication de l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros en 2020. Toutefois, la décision du tribunal de commerce ne concerne pas directement le réseau de près de 300 magasins du groupe.