Un véritable parcours du combattant attend les étudiants à la recherche d’un logement cette année, avec un marché locatif en crise et des loyers en hausse.
Logement : les villes françaises où les étudiants ont le plus de difficultés à se loger
Le logement étudiant sous forte tension
L'année 2024 s'annonce particulièrement compliquée pour les étudiants à la recherche d'un logement. Le 30 mai, les premières réponses d'admissions de Parcoursup donneront le coup d'envoi d'une chasse au logement qui s'annonce plus tendue que jamais. En cause, une demande de location en forte croissance alors que l'offre diminue.
En effet, les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2023, les biens meublés disponibles à la location ont diminué de 20 % tandis que les demandes de location ont augmenté de 18 %. Les petites surfaces, très prisées par les étudiants, sont particulièrement touchées. Cette pression sur le marché locatif se traduit par une hausse des loyers, même dans les villes qui étaient jusque-là abordables.
Les villes françaises les plus touchées
Selon une étude menée par Les Belles Années, gestionnaire de résidences étudiantes, certaines villes françaises connaissent une tension locative particulièrement forte pour les logements T1, très recherchés par les étudiants. En tête de ce classement, on retrouve Rennes, Lyon et La Rochelle. Dans ces villes, le ratio entre le nombre de candidats locataires et le nombre d'offres de location est particulièrement élevé.
Ville | Score de tension locative | Nombre d’étudiants 2022 | Estimation d’étudiants en recherche de logement |
---|---|---|---|
Rennes | 10 | 73 332 | 59 399 |
Lyon | 10 | 179 160 | 143 328 |
La Rochelle | 10 | 14 409 | 12 968 |
Caen | 10 | 36 358 | 30 000 |
Bordeaux | 10 | 102 777 | 90 444 |
Strasbourg | 10 | 66 985 | 37 512 |
Angers | 10 | 44 732 | 29 076 |
Brest | 10 | 28 035 | 19 064 |
Montpellier | 10 | 82 959 | 65 455 |
Aix-en-Provence | 10 | 47 784 | 23 892 |
La situation en Île-de-France
L'Île-de-France, avec plus d'un quart des effectifs étudiants français, n'échappe pas à cette tension. Les départements de Paris, de la Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine sont particulièrement concernés.
Département | Score de tension locative | Nombre d’étudiants 2022 | Estimation d’étudiants en recherche de logement |
---|---|---|---|
Paris (75) | 10 | 390 111 | 275 028 |
Seine-Saint-Denis (93) | 10 | 60 141 | 29 349 |
Hauts-de-Seine (92) | 10 | 95 795 | 46 748 |
Val-de-Marne (94) | 10 | 68 388 | 33 373 |
Val-d'Oise (95) | 10 | 36 071 | 15 871 |
Essonne (91) | 10 | 54 207 | 23 851 |
Yvelines (78) | 10 | 39 799 | 17 512 |
Seine-et-Marne (77) | 10 | 29 652 | 13 047 |
Les villes à surveiller
Certaines villes ont vu leur tension locative s'accentuer de manière notable entre 2023 et 2024, principalement en raison du développement de leur offre de formations universitaires. C'est le cas de Dijon et du Mans. Dijon est passée d'un score de tension locative de 3,75 en 2023 à 6,25 en 2024. Le Mans, quant à elle, a vu son score augmenter de 6,25 en 2023 à 7,5 en 2024.
Le marché locatif étudiant en France est donc sous forte pression, avec des offres qui ne parviennent pas à répondre à la demande croissante, conduisant à des hausses de loyers significatives et rendant la recherche de logement particulièrement ardue pour les étudiants.