Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) va une nouvelle fois être réformé. Un nouveau changement de calcul annoncé par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Cette modification vise à recalculer la performance énergétique des logements, en particulier ceux de moins de 40 mètres carrés. Des dizaines de milliers pourraient être ainsi sauvés et rester sur le marché de la location.
Location : 100.000 logements sauvés de l’interdiction ?
Location : le DPE pour sauver les passoires thermiques ?
Le gouvernement a décidé de revoir la méthode de calcul du DPE, afin d’ajuster le dispositif face aux critiques portant sur l'ancien système. Le nouveau calcul introduit un coefficient de modulation pour les biens de moins de 40 mètres carrés, permettant ainsi à 11% des logements classés G de passer en classe F.
Un soulagement pour toute une partie des propriétaires bailleurs, et des locataires. Cette révision, qui concerne environ 100.000 à 140.000 logements, repousse l'interdiction de louer ces "passoires thermiques" de 2025 à 2028.
Un sursis pour la location des petites passoires thermiques
« Plus la surface d'un logement est petite, plus la part de l'eau chaude sanitaire pèse sur son classement, sans lien réel avec le nombre d'occupants », a expliqué Christophe Béchu au Parisien. Résultat : « plus de 27% des très petits biens, ceux de moins de 40m2, soient considérés comme des passoires, ce qui ne reflète pas la réalité ».
Cette réforme du DPE a des conséquences pour les propriétaires. C'est une opportunité d'améliorer le classement énergétique de leurs biens sans engager de coûteux travaux de rénovation à court terme. Ils ont en effet trois ans de plus pour effectuer les travaux. De plus, les propriétaires dans une copropriété peuvent désormais substituer leur DPE individuel à celui réalisé pour l'ensemble de l'immeuble, offrant une chance de reclassification.
Un parc immobilier un peu plus fourni
La révision du DPE affecte directement le statut de nombreux logements, en particulier les petites surfaces souvent stigmatisées comme étant des passoires énergétiques. En modifiant le mode de calcul, le gouvernement espère réduire le nombre de logements considérés comme énergivores, tout en simplifiant le processus pour les propriétaires.
Le calendrier des interdictions de location se trouve également modifié par cette réforme. Initialement prévue pour 2025 pour les logements classés G, l'interdiction est repoussée à 2028 dès lors qu’ils tombent en classe F après la révision du DPE. Toutefois, Christophe Béchu a tenu à le rappeler : « on ne touche pas au calendrier et à l'ambition, mais on va clarifier certaines règles qui s'appliquent au 1er janvier prochain. »