Les entreprises qui utilisent la vidéo ont des revenus qui augmentent 49% plus vite que les organisations qui ne l’utilisent pas(1). L’impact positif déclenché par une vidéo augmente l’intention d’achat de 97% et le taux de pénétration de la marque de 139%(2).
Quelles solutions pour localiser efficacement tout type de vidéo ?
Tous ces chiffres expliquent pourquoi les contenus vidéo diffusés sur les sites Internet d’entreprises ainsi que sur leurs réseaux sociaux se sont multipliés ces dernières années, qu’il s’agisse de tutoriels, de vlogs, d’interviews, de démonstrations produit, de directs, de témoignages ou de webinaires…
En contrepartie, les budgets traduction pour les sociétés ayant vocation à exporter en Europe ou dans le monde entier subissent une hausse considérable. Il est donc essentiel qu’elles puissent choisir les techniques qui leur correspondent le mieux pour s’assurer d’un retour sur investissement optimal.
En quoi consiste la localisation de vidéo ?
La localisation de vidéo consiste à transformer un contenu vidéo produit dans une langue donnée afin qu’il soit compréhensible par des publics étrangers. Si la localisation est souvent confondue ou utilisée de manière interchangeable avec la traduction, en pratique cette dernière n’est qu’une partie d’une bonne stratégie de localisation. En effet, pour qu’une localisation soit totalement pertinente, il est parfois nécessaire soit de réécrire une partie du script, soit de modifier certaines références visuelles pour rendre la vidéo totalement compréhensible par un public étranger : par exemple, il faudra adapter les expressions et les jeux de mots aux cultures locales.
Quelle méthode de localisation choisir ?
Où les vidéos localisées seront-elles publiées ? C’est la première question à se poser car de nombreuses plateformes de médias sociaux mettent leurs vidéos en sourdine par défaut. Qualité attendue, délai de mise en ligne et surtout budget que les entreprises souhaitent accorder à la localisation de leurs vidéos son également des critères importants à prendre en compte pour choisir la méthode de localisation la plus pertinente :
Les sous-titres multilingues sont la meilleure solution pour les marques et les entreprises au budget serré.
Les spectateurs verront les protagonistes s’exprimer dans la langue d’origine, mais devront devoir lire des sous-titres. Cette méthode est particulièrement adaptée pour les personnes malentendantes ou qui ont l’habitude de visionner des vidéos lorsqu’ils sont en déplacement, dans des salles d’attentes ou dans tous types de lieux publics.
Il existe un certain nombre d’outils automatisés ou semi-automatisés qui permettent de créer des sous-titres assez rapidement dans plusieurs langues.
Plus évolué, le logiciel utilisé par les équipes de The Translation People transcrit les vidéos rapidement et offre également une option de traduction et d’intégration des sous-titres à la vidéo, le tout au sein d’une seule et même plateforme. Afin d’éviter des allers-retours chronophages, il est possible que le client s’y connecte afin de vérifier les sous-titres avant que ceux-ci ne soient incrustés dans la vidéo. Deux options de localisation sont proposées par cet outil :
-
-
transcription automatique avec recours à l’intelligence artificielle
-
transcription effectuée par des linguistes professionnels.
-
La contrainte de cette méthode : il est impératif que la longueur ne dépasse pas deux lignes, chacune avec un nombre de caractères restreint, afin d’optimiser la lisibilité.
Plus coûteux que le sous-titrage mais demandant moins d’efforts au spectateur, le doublage ou voix-off est une méthode qui consiste à créer des voix dans d’autres langues. La voix-off est plus simple à mettre en œuvre que le doublage et sera donc moins onéreuse. En effet, le doublage nécessite un important travail au niveau du texte et des interprètes, pour obtenir une parfaite synchronisation sur le mouvement des lèvres des personnes filmées dans la vidéo originale. Si la voix-off et le doublage sont considérés comme les deux faces d’une même pièce, il faut plutôt les considérer comme deux différents niveaux sur une même échelle : plus on monte dans l’échelle, plus le contenu semble local. Le choix doit également être fait en fonction du type de vidéos à doubler : la voix off sera recommandée lorsque personne n’apparaît à l’écran : vidéos d’animation, de formation, présentations institutionnelle… De son côté, le doublage sera plus adapté pour une vidéo où l’on aperçoit les interlocuteurs. Que l’on opte pour des voix-off ou des doublages, il est nécessaire de calibrer les traductions en fonction de la contrainte de temps dictée par la vidéo. Trois processus sont généralement impliqués :
-
-
la traduction du discours original dans la langue cible,
-
la création d’une nouvelle voix-off dans la nouvelle langue,
-
le montage de la nouvelle voix-off dans la vidéo originale.
-
La transcréation des contenus vidéo : méthode la plus « haut de gamme ». Alors que la traduction comprendra généralement une partie du contenu original (audio, visuel, texte à l’écran, décor, etc.), la transcréation sera souvent une réinterprétation du contenu afin qu’il soit totalement en phase avec le territoire et la culture ciblés. Elle commence donc par un brief créatif pour créer de nouveaux messages, en phase avec l’identité de la marque ou la tonalité du message initial. La transcréation est particulièrement recommandée pour les contenus hautement stratégiques comme les campagnes de marketing et les publicités.
En conclusion, il me paraît essentiel de rappeler que la localisation de vidéo étant une brique incontournable de la stratégie commerciale de toute entreprise qui adresse son marché à un niveau international, les dirigeants doivent mener une réflexion approfondie quant aux méthodes qu’ils privilégieront.