L’inflation en France reste d’un niveau très élevé : 5,6% en mars 2023 sur un an. Malgré un ralentissement, attendu, c’est bien supérieur au niveau considéré comme juste, soit 2%. Et, surtout, ce niveau est bien supérieur au taux d’intérêt du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS). Les Français auraient pu bénéficier d’une hausse exceptionnelle de ce taux…
Taux du Livret A et du LDDS : va-t-il augmenter en mai 2023 ?
Taux du Livret A : les règles… et les exceptions
Le Livret A et son cousin, le LDDS, ont vu leur taux d’intérêt grimper régulièrement depuis début 2021. Au 1er février 2023, la dernières hausse en date : le taux a atteint 3% par an. Un record depuis plus de 10 ans.
Et la règle est désormais bien connue des ménages et des épargnants : le taux des livrets défiscalisés est révisé deux fois par an. Une fois au 1er février et une fois au 1er août. Mais une autre règle existe, moins connue et surtout moins utilisée.
Si l’inflation est très élevée dans le pays, ce qui est le cas en ce début d’année 2023, la loi permet deux revalorisations exceptionnelles supplémentaires. Une peut survenir au 1er mai et l’autre au 1er novembre, soit à mi-chemin entre les deux plus classiques.
Pas de revalorisation surprise des livrets défiscalisés
Face à une inflation record, les épargnants auraient pu espérer en une bonne nouvelle. Le taux du Livret A et du LDDS aurait en effet pu augmenter encore. Le résultat de la formule mathématique donne en effet un taux à 3,5% pour les deux livrets. La décision de cette hausse revient comme toujours au gouvernement, après un avis de la Banque de France.
Or, selon les informations du journal Le Parisien, ça n’arrivera pas. « Le gouverneur de la Banque de France n’a donc pas proposé de telle révision intermédiaire », explique le ministère de l’Économie au journal. Pas de hausse exceptionnelle au 1er mai 2023.
Mais ça ne signifie pas que le taux restera à 3% : la date de revalorisation du 1er août 2023 reste d’actualité. Et à ce moment-là, la Banque de France devra à minima donner son avis. Le gouvernement, de son côté, devra trancher si le suivre ou non...