Le niveau élevé de l’inflation en France, confirmé par l’Insee à plus de 6% pour novembre 2022, va conduire au relèvement de divers taux. L’une des annonces les plus attendues concerne les Livret A et LDDS. Et désormais, on parle d’un taux qui pourrait franchir allègrement les 3% par an.
Livret A : et si le taux en février 2023 passait à 3,40% ?
La formule de calcul du taux du Livret A donne plus de 3%
Le taux du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire n’est pas fixé totalement au hasard. Il existe une formule de calcul complexe qui donne un indicateur à la Banque de France pour ses recommandations. Elle prend en compte la moyenne semestrielle du taux d’inflation et celle des taux interbancaires à court terme appelés €STR. Il faudra donc attendre les données définitives de l’inflation de décembre 2022 pour que le calcul puisse être réalisé avec exactitude.
Néanmoins, la publication des données de l’inflation de novembre 2022 par l’Insee permet d’y voir plus clair. Non seulement l’inflation est restée élevée, à 6,2%, mais l’Insee estime que le pic n’est pas atteint. L’institut prévoit une inflation annuelle supérieure à 7% pour janvier ou février 2023, avant qu’elle ne baisse. Décembre 2022 devrait donc connaître un taux d’inflation toujours élevé.
Le gouvernement va-t-il faire ce cadeau aux Français ?
Or, selon les calculs réalisés par le site Boursier.com, sur la base des prévisions d’inflation pour décembre 2022 et des taux €STR, le taux du Livret A et du LDDS va augmenter. C’est attendu, mais jusqu’à présent on parlait plutôt de 3% au 1er février 2023. Boursier estime que le calcul porterait le taux à 3,4%. Et potentiellement même à une révision à 4% par an au milieu de l’année 2023.
Reste qu’un tel niveau de rémunération est très élevé… et qu’il n’est pas obligatoire. Le gouvernement devrait relever le taux des deux livrets d’épargne défiscalisés en février 2023. Mais la nature de la hausse reste en suspens. Car l’exécutif a le dernier mot. Il peut suivre les futures recommandations de la Banque de France, comme n’en faire qu’à sa tête. Sa seule limite est celle du taux d’intérêt à 0,5%, le minimum légal.