Le groupe Imerys va exploiter l’un des plus grands gisements de lithium d’Europe situé dans l’Allier. À terme, ce projet devrait permettre de fabriquer des batteries électriques. Une bonne nouvelle pour la France qui cherche à réduire sa dépendance.
Imerys annonce l'exploitation du gisement pour 2027
La France va bientôt pouvoir produire ses propres batteries pour voitures électriques. Dans un communiqué, le groupe de minéraux industriels Imerys annonce qu’il va exploiter un gisement de lithium dans l’Allier. Présenté comme « l’un des plus grands » d’Europe, il doit permettre de produire en grande quantité ce composant essentiel pour l’industrie automobile. Selon l’entreprise, ce projet doit également servir à accélérer la transition énergétique.
Cette annonce survient après de longs mois d’études et de sondages souterrains. Après 18 mois de recherche, la quantité est « très attractive » selon Imerys. De quoi le convaincre d’investir près d’un milliard d’euros pour exploiter ce gisement dès 2027 et pour une durée d’au moins 25 ans.
Plus de 30.000 tonnes d’hydroxyde de lithium produites dans l'Allier
Propriétaire depuis 2005 du site de Beauvoir, le groupe est toujours resté extrêmement prudent sur la possibilité ou non d’exploiter le lithium présent dans le sous-sol. Chaque année, la carrière du site produit déjà 30.000 tonnes de kaolin. Ce matériau sert pour fabriquer du carrelage par exemple. Par conséquent, Imerys va donc aller plus loin en extradant de l’hydroxyde de lithium. Il prévoit d’en produire 34.000 tonnes chaque année. De quoi assurer une bonne partie de la livraison en direction des constructeurs français et européens.
Ainsi avec ce projet, « 1.000 » emplois pourraient être créés mais surtout la France serait moins dépendante de la Chine sur le lithium. Pour l’instant, elle est en situation de quasi-monopole. Pour l’Europe, c’est un projet vital. En 2020, ce minéral très convoité a été identifié comme ressource « critique » par Bruxelles.