À partir du 1er août prochain, l’humanité commença à vivre « à crédit » pour le reste de l’année 2024. Cette date, connue sous le nom de « Jour du dépassement », représente le moment où nous avons épuisé l’ensemble des ressources que notre planète peut régénérer en une année. En 2024, ce jour arrive un jour plus tôt que l’an dernier, signalant une intensification des comportements de consommation qui dépassent les limites de notre écosystème.
L’humanité entre en période de « crédit écologique » dès le 1er août 2024
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Publié le 24 juillet 2024 à 14h30
10%L’ADEME a chiffré fin 2023 le coût de l’inaction climatique à 10% du PIB
La situation devient plus critique, alors que le Jour du dépassement était prévu pour le 29 décembre en 1970. "Chaque année, le Jour du dépassement nous rappelle notre responsabilité collective à faire évoluer nos modes de vie et de consommation vers davantage de sobriété", a déclaré Sylvain Waserman, Président-Directeur général de l’Agence de la transition écologique (ADEME).
Une consommation en forte augmentation
Le calcul du Jour du dépassement est effectué par l’ONG Global Footprint Network. Il met en lumière les déséquilibres croissants entre la consommation humaine et la capacité de la Terre à se régénérer. En cette année 2024, la tendance alarme tant par sa précocité que par la prise de conscience collective qui semble encore insuffisante. L'ADEME rappelle que le compteur ne repart pas à zéro en janvier ; les tensions s'accumulent année après année, soulignant des schémas de consommation insoutenables.
Les citoyens sont appelés à modifier leurs comportements dans divers domaines : réduction des gaspillages, choix d'objets de seconde main et consommation d'énergie plus raisonnée. À ce jour, il devient crucial d'adopter des pratiques qui soutiennent la durabilité, aussi bien dans nos choix personnels que professionnels.
Responsabilité collective et action individuelle
Le Jour du dépassement n'est pas qu'un simple indicateur ; il devrait servir de catalyseur pour un changement plus large dans la manière dont nous consommons. Les entreprises et les gouvernements ont également un rôle à jouer dans cette dynamique. En collaboration avec des acteurs économiques, l'ADEME propose d'accompagner les collectivités et initiatives qui se sont engagées dans une démarche de sobriété, milieu par milieu.
"Privilégier les circuits courts, consommer des fruits et légumes de saison, acheter des produits reconditionnés ou d’occasion, nous avons tous les moyens d’agir", insiste Waserman. L’ambition reste de transformer cette prise de conscience en actions concrètes et efficaces, en plaidant pour un véritable changement des attitudes et comportements au sein de la société.
Vers un avenir durable
Il est évident que l'urgence climatique requiert une action immédiate et significative. La prise de conscience est en marche, mais les défis restent énormes. En intégrant des pratiques de consommation plus respectueuses de l’environnement au quotidien, chaque individu peut contribuer à un équilibre plus durable, tout en soulignant qu'il est urgent de ne pas se reposer sur nos lauriers.
Face à cette crise écologique grandissante, les efforts doivent se multiplier, tant au niveau national qu’international. La sensibilisation du public, combinée à des politiques incitatives, pourrait bien être la clé pour éviter que ce Jour du dépassement ne devienne une norme annuelle et déclenche un bouleversement profond dans notre rapport à notre environnement naturel. Les actions de chacun, à tous les niveaux, sont déterminantes pour faire évoluer notre société vers un avenir qui ne soit plus à crédit.