Les taxis veuler boûter Uber hors de France

L’histoire tumultueuse d’Uber en France culmine dans une bataille judiciaire sans précédent, opposant 2.480 chauffeurs de taxis et le géant américain. Au centre de ce nouveau combat se trouvent des questions cruciales sur le statut des chauffeurs et la concurrence dans l’industrie des transports.

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 17 octobre 2023 à 11h07
Taxis Reclament 455 Millions Euros Uber
Les taxis veuler boûter Uber hors de France - © Economie Matin
9.300 EUROSLa réparation du préjudice économique est estimé à 9.300 euros en moyenne par chauffeur.

Il y a plus de dix ans, Uber faisait son entrée en France, marquant le début d'une ère de perturbations dans l'industrie des transports. Depuis lors, l'entreprise américaine a été confrontée à une série de procédures judiciaires, mais aucune n'a été aussi vaste que celle qui se joue actuellement. Cette bataille oppose 2.480 chauffeurs de taxis et neuf associations à Uber, avec des demandes de dommages et intérêts atteignant le montant colossal de 455 millions d'euros, principalement pour réparer le préjudice économique subi.

Les taxis veulent-ils évincer Uber du marché ?

Au-delà des revendications indemnitaires, les représentants des taxis souhaitent que le tribunal prenne des mesures radicales contre ce qu'ils qualifient de « modèle Uber » et de « violation du droit du travail français ». Ils plaident en faveur d'une injonction obligeant Uber à considérer tous ses chauffeurs VTC comme des employés, assortie d'une astreinte quotidienne de 1,7 million d'euros en cas de non-respect de la décision. Selon l'un des avocats des taxis, Etienne Feildel, cela constituerait la mesure la plus appropriée pour mettre fin au trouble commercial résultant de ce qu'ils considèrent comme de la concurrence déloyale.

Transformer les tribunaux en guichets

Pour les représentants des taxis, cette action en justice ne viserait pas uniquement à obtenir des indemnisations, mais aussi à exclure Uber du marché français. L'avocat d'Uber, Yoann Boubacir, réplique en soulignant qu'il n'existe pas de loi en France imposant le salariat généralisé pour les chauffeurs VTC. Il qualifie de « démesurée » la demande de salariat pour près de 30.000 personnes, arguant même que la justice prud'homale la rejetterait.

De plus, il souligne que depuis la décision de la Cour de cassation en 2020, seulement 1% des chauffeurs VTC ont demandé leur requalification, et dans 60% de ces cas, les demandeurs n'ont pas obtenu gain de cause. Le représentant d'Uber craint d'ailleurs la possibilité que cette décision transforme les tribunaux en guichets pour une multitude de revendications similaires.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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