Le rallye des actions américaines continue, tiré par les valeurs technologiques. Les titres de l’Eurozone regagnent du terrain avec une surperformance des cycliques. Le taux 10 ans reste voisin de ≈ 4.2% aux Etat-Unis, ≈ 2.1% en Allemagne et 2.9% en France. Le dollar se stabilise (€/$ ≈ 1.056 ; $/¥ ≈ 150).
Les marchés financiers en mode « risk-on »
Le Brent s’effrite à ≈ 71$ / baril malgré la décision de l’OPEP de repousser la hausse de production après le 1er trimestre. Les spreads de crédit entreprise varient peu.
Résilience aux Etats-Unis. Les enquêtes ISM suggèrent une croissance modérée. Dans l’industrie, l’enquête se raffermit avec une composante commandes qui repasse la barre des 50; dans les services, elle corrige en partie le rebond d’octobre avec une retombée de la composante emploi à 51.5. L’emploi salarié reprend à +227K en novembre, en ligne avec les attentes. Le chômage s’affermit à 4.2% mais les inscriptions hebdomadaires varient peu. La hausse du salaire horaire moyen du secteur privé est ferme à 4% l’an au total.
Quasi-stagnation de demande intérieure privée en Eurozone. Les chiffres révisés confirment la croissance du PIB réel au 3ème trimestreà +0.4% q/q et 0.9% l’an et montrent l’atonie de la demande intérieure privée hors stock (hors Irlande). Le taux de chômage est stable en octobre à 6.3% sur la zone, avec un vif recul en Italie à 5.8% et un raffermissement à 7.6% en France. Le volume des ventes au détail se replie en octobre, limitant la progression sur un an à +1.9%.
Après la chute du gouvernement Barnier, la France s’oriente vers une loi de finances spéciale, qui reconduirait le budget 2024 pour assurer la continuité des services publics en attendant la loi de finances de 2025. Le recul décevant de la production industrielle en octobre est surtout lié à l’automobile.
Signes d’activité mitigés au Japon mais la reflation reste d’actualité. Les ventes et surtout les profits déçoivent au 3ème trimestre mais l’investissement productif s’affiche en hausse de 9.5% l’an. La consommation stagne en octobre mais l’inflation salariale à +2.8% l’an, est proche de la cible de la Banque du Japon.